1 000 candidats retenus pour un voyage téléréalité sans retour sur Mars






7 Janvier 2014

Le projet Mars One a retenu 1 058 candidats pour un aller simple sur Mars. De nombreux obstacles technologique et financiers demeurent pour un projet qui espère installer les premiers humains sur mars en 2025.


Un communiqué de presse du projet Mars One affirme que sur les 202 586 candidatures enregistrées, 1 058 ont été retenues. Lancé par le Néerlandais Bas Lansdrop, la mission veut envoyer sur Mars des personnes prêtes à y consacrer leur vie et à ne jamais revenir.


Projet en plusieurs étapes, financement privé

En 2018 un premier lancement d’essai devrait avoir lieu. Il devrait mettre en orbite un satellite de communication. En 2020, une sonde devrait se poser sur Mars avant de voir arriver des « unités de vie » entre 2022 et 2023. Le premier équipage quitterait la terre en 2024 et s’installerait sur la planète rouge en 2025. Une fois lancé, le programme devrait voir arriver de nouveaux migrants tous les deux ans.
Ce sont les dernières échéances publiées par les organisateurs du projet qui ont plusieurs fois repoussé les différentes étapes du programme. Les difficultés techniques et financières pèsent sur la faisabilité du projet et sur les délais annoncés.

L’un des défis des organisateurs relève du financement. Ce sont des sponsors privés qui permettent au projet de continuer à exister. Les émissions payantes de téléréalité qui mettront en scène les explorateurs durant leur voyage et leur vie sur Mars doivent financer en partie le projet.

Bas Landrop affirme que le projet s’appuie sur le savoir-faire de SpaceX qui est aujourd’hui capable d’envoyer des satellites en orbite. L’entreprise d’Elon Musk a déjà faits avoir qu’elle était capable d’organiser des missions humaines sur Mars.

Profil des candidats

Si tous les défis et obstacles étaient franchis, la question des participants demeurerait. Le principe même d’un aller simple interroge sur les motivations des personnes. D’un point de vu pratique, c’est l’envoi d’amateurs dans l’espace qui gêne les professionnels. Le magazine Futura-Sciences cite Jean-François Clervoy, astronaute à l’Agence spatiale européenne, « l’idée d’un aller simple ne me paraît pas saine » dit-il. Pour lui, « ce serait malhonnête de laisser partir un équipage qui ne serait pas expert de son propre vaisseau et de la gestion des pannes, car leurs chances de s’en sortir en cas d’anomalie  seraient très réduites. »