237 000 employés en moins pour la restauration et l’hôtellerie



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30 Septembre 2021

D’après le ministère du Travail, entre février 2020 et février 2021, le nombre d’employés de la restauration et de l’hôtellerie a chuté. Un coup de frein historique pour un secteur en péril.


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Avant le Covid, le nombre d’employés du secteur de l’hotellerie et de la restauration était en augmentation. Mais ça c’était avant. « C'est un chiffre impressionnant, représentatif des difficultés rencontrées par un secteur après les deux premières vagues du Covid-19. Dans une étude publiée ce mardi soir, la Dares indique qu'entre février 2020 et février 2021, l'hébergement-restauration a perdu 237.000 employés, un fort recul et une dynamique qui détonne particulièrement, dans des métiers habitués à voir les effectifs croître de « 50.000 par an au cours des deux dernières années » » rapporte l’Agence France presse.

Un tel degré d’incertitude sur un secteur avec des fermetures très prolongées et des perspectives très fermées sur les relances ont participé à la reconversion de nombreux travailleurs. « Habituellement, « un tiers de l'effectif est [...] renouvelé en un an », rappelle le rapport, soit environ 420.000 travailleurs sur les quelque 1,309 million d'employés qu'il comptait en février 2020. Or, depuis cette période, seulement 213.000 personnes l'ont rejoint, contre 436.000 l'année précédente. Les recrues ont donc été moins nombreuses, alors même que les départs s'accéléraient : 450.000 salariés ont quitté l'hébergement-restauration, dont 301.000 qui ont quitté « l'emploi salarié privé ». Soit près de 71.000 départs en plus par rapport à l'année pré-Covid » poursuit la dépêche.

L’effet crise sanitaire est évident malgré les soutiens records de l’Etat. Le nombre de personnes qui travaillent dans le secteur a chuté de 18% passant de 1,309 million contre 1,072 million en seulement un an. « Et cette dynamique a pu se poursuivre après février 2021, note la Dares : 7% des quelque 722.000 salariés du secteur placés en activité partielle peu avant le troisième confinement cumulaient leur contrat avec un «contrat dans un autre secteur». Ces 50.000 individus ont pu choisir de quitter leur métier lors des fermetures d'avril, rejoignant leur autre domaine, jugé plus sûr et stable », ajoute l’AFP. Les dégâts ne sont pas encore évalués.