A Lyon 700 millions d’euros pour les questions de genre et du temps pour parler des jeux de récréation



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



12 Octobre 2020

L’annonce par la ville de Lyon d’un budget de 700 millions d’euros pour les questions de genre posait déjà question sur les missions confiées aux municipalités. Mais le temps passé à discuter de s’il est bon que les enfants jouent au foot fait finalement figure de réponse.


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Qu’est-ce qu’on attend de sa ville ? A Lyon, la majorité écologique a décidé d’investir à fond les questions idéologiques. Car alors que la ville a annoncé un budget de 7,3 millions d’euros pour lutter contre la pauvreté, c’est un budget 100 fois plus important qui a été annoncé pour atteindre à l’équilibre hommes-femmes. Sans que l’on saisisse bien ce que représente ces budgets et comment ils seront accompagnés sur le terrain, l’effet d’annonce et de coloration politique est évident. La nouvelle équipe municipale écologiste met ainsi le paquet sur ces questions. 
 
« L’adjointe à l’éducation de la nouvelle mairie EELV de Lyon Stéphanie Léger annonce devant la presse son souhait de « cours d’école non genrées », en remettant notamment en cause la présence des terrains de foot : « Il s’agit de voir comment organiser l’espace pour qu’il ne soit plus occupé au centre par les garçons jouant à la balle, avec tout autour de la cour les filles qui discutent. » Une réflexion faisant écho au « budget genré » inédit de 700 millions d’euros annoncé récemment par la ville de Lyon, afin de tendre à un équilibre hommes-femmes dans la société, à commencer par « les secteurs du sport et de l’éducation ». Les enfants vont-ils donc être privés de football à l’école, à Lyon comme à Grenoble, Rennes, Bordeaux, Montreuil ou Trappes, autant de communes sensibles à cette problématique de « dégenrisation » des établissements scolaires ? » interroge le quotidien 20 Minutes.
 
Au-delà du fond de cette question et de l’observation avec un biais militant des cours de récréation, c’est bien le rôle des mairies qui est ici en jeu. Car cette approche idéologique et de lutte politique est à mille lieux des préoccupations de l’immense majorité des personnes. Y-a-t-il assez de places en crèche, de transports en commun et d’accès aux infrastructures à Lyon ?