AirBnb : Paris veut serrer encore plus la vis






8 Avril 2021

Si le secteur de la location temporaire est en pleine crise du fait de la pandémie et de l’absence de touristes dans le monde, nul ne doute qu’une fois la situation stabilisée et contrôlée, le tourisme reprendra de plus belles. Paris, qui lutte contre la multiplication des logements AirBnb depuis des années, veut donc profiter de l’accalmie sur le nombre de touristes pour resserrer la vis.


Des quotas de logements en location temporaire ?

Pixabay/Walkerssk
Selon les informations du journal Le Monde, le 13 avril 2021, la Mairie de Paris va présenter au Conseil de Paris une proposition pour contrôler le nombre de logements proposés en location temporaire par leurs propriétaires. Le principe serait celui de quotas, dans certains quartiers ou certaines rues, et tout particulièrement les zones les plus tendues où l’offre locative de longue durée est insuffisante et a été supplantée par la location touristique.

Cette réforme reprendrait, en fait, le principe déjà appliqué à Barcelone, souligne Le Monde. « L’idée, c’est de lancer une étude sur le sujet pour voir à quoi un tel système pourrait ressembler à Paris et dans quelle mesure il serait utile », a expliqué Ian Brossat, adjoint de la mairie de Paris en charge du Logement.

AirBnb s’inquiète

La principale plateforme visée par cette possible réforme est, bien évidemment, AirBnb, leader de la location touristique. Cette dernière a d’ailleurs immédiatement réagi, précise Le Monde, déclarant que les quotas seraient « illégaux ». « Les municipalités n’ont pas les compétences légales pour mettre en place ce type de mesures, discriminatoires pour les locations saisonnières ».

Pour le site, le risque est important : si la mairie de Paris réussit, comme elle le souhaite, à « soumettre à autorisation toute mise en location touristique d’un logement », le nombre d’annonces sur sa plateforme pourrait chuter drastiquement, et avec lui son chiffre d’affaires.