Alerte : le nouveau variant de Mpox identifié en Suède






16 Aout 2024

La variole du singe, connue sous le nom de Mpox, est une maladie virale rare mais préoccupante qui a attiré l'attention internationale ces dernières années. Initialement identifiée chez les humains dans les années 1970 en République Démocratique du Congo, cette maladie zoonotique se transmet principalement de l'animal à l'homme, mais aussi entre humains par contact direct avec les lésions cutanées infectées ou les fluides corporels. Désormais, on la trouve en Europe.


Qu'est-ce que la Mpox ?

Mpox est une maladie causée par un virus du même nom, étroitement lié au virus de la variole. Les symptômes typiques incluent des éruptions cutanées qui se transforment en cloques, des douleurs musculaires, de la fièvre et des ganglions lymphatiques enflés. Si la maladie peut sembler bénigne au premier abord, certains variants, notamment ceux récemment identifiés, présentent des taux de mortalité plus élevés.

Le virus de la Mpox a deux clades principaux : le clade 1 et le clade 2. Le clade 2, plus courant lors des épidémies récentes, était associé à un faible taux de mortalité. Cependant, le clade 1, et plus spécifiquement le sous-variant 1b récemment découvert, est beaucoup plus agressif et préoccupant pour les autorités sanitaires internationales.

Le virus désormais présent sur le continent européen

L'épidémie de Mpox a pris une nouvelle tournure en août 2024 avec la détection d'un cas en Suède, marquant la première apparition de ce variant en dehors de l'Afrique. Ce développement a conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer une urgence sanitaire internationale, signalant la gravité de la situation.

Le variant clade 1b est particulièrement inquiétant en raison de sa capacité à provoquer des éruptions cutanées généralisées sur tout le corps, une évolution qui contraste avec les précédentes souches qui se manifestaient souvent par des éruptions plus localisées. De plus, le taux de mortalité de ce variant est estimé à environ 3,6 %, une forte hausse par rapport au clade 2, qui avait un taux de mortalité inférieur à 0,1 %.

L'identification du clade 1b en Suède a déclenché des mesures de surveillance renforcées dans toute l'Europe. Les autorités sanitaires des pays européens surveillent étroitement la situation, bien que pour l'instant, aucun autre cas n'ait été signalé sur le continent. Cependant, l'OMS a averti que de nouveaux cas pourraient apparaître dans les semaines à venir, en particulier dans les pays frontaliers de la Suède. Reste que la Chine a déjà annoncé renforcer ses contrôles aux frontières pour limiter le risque de propagation du virus sur son territoire.