Animaux : l’inflation pèse sur les projets d’adoption






19 Février 2024

L'amour pour les animaux de compagnie n'a jamais été mis autant à l'épreuve qu'en cette période d'inflation. Avec une hausse de 20% des coûts de l'alimentation animale en 2023, les familles françaises se retrouvent face à des choix difficiles.


Le prix des aliments pour animaux a flambé

La première onde de choc pour les propriétaires d'animaux vient de l'explosion des prix de l'alimentation. Une augmentation de 20%, comme enregistré par l’institut NielsenIQ pour 2023, n'est pas anodine : elle se traduit par des ajustements budgétaires dans les foyers. Pour beaucoup, nourrir Médor ou Minou devient un poste de dépense de plus en plus lourd, obligeant à des arbitrages parfois douloureux.

44% des propriétaires d'animaux reconnaissent avoir dû revoir leur budget à cause de l’inflation, selon un sondage mené par OpinionWay pour la marque Ultra Premium Direct. Entre réduire les dépenses superflues, diminuer la qualité ou la quantité de la nourriture, et même sacrifier d'autres postes de dépense, les choix sont ardus.

Les Français rechignent à adopter des animaux

Cette pression financière a un impact direct sur les intentions d'adoption. Selon l’étude d'OpinionWay, 19% des Français envisagent de renoncer à l'accueil d'un nouvel animal dans leur foyer en 2024. Ce chiffre monte à 32% chez les moins de 35 ans, illustrant une réticence croissante chez les jeunes, potentiellement les plus enthousiastes à l'idée d'adopter. Il faut dire qu’ils ont également l’un des budgets les plus serrés.

« Cette augmentation pèse d’autant plus dans les budgets que les Français qui indiquent posséder un animal de compagnie appartiennent davantage aux catégories de la population qui ont souvent des ressources financières plus restreintes (63%). Les jeunes de moins de 35 ans sont 70% à déclarer posséder un animal, contre 44% de leurs aînés », souligne l’étude. Pour les animaux de compagnie, et notamment pour les associations qui les recueillent comme la SPA, cette situation risque de rapidement devenir insoutenable. Déjà remplis, les refuges pourraient connaître en 2024 une baisse des adoptions qui contraindrait à faire des choix tragiques.