Bonne nouvelle : un bilan dentaire gratuit pour tous les jeunes






8 Novembre 2024

Dès 2025, les jeunes de 3 à 24 ans auront droit chaque année à un bilan gratuit chez le dentiste. Objectif affiché par l’Assurance Maladie : préserver durablement la santé bucco-dentaire de toute une génération et tendre vers une « génération sans carie ».


Une mesure aux résultats probants depuis 2006

Actuellement, les 3-24 ans bénéficient d'un bilan gratuit tous les trois ans grâce au dispositif « M-T dents ». Mais dès 2025, ce rendez-vous de prévention deviendra annuel. « Si on arrive à faire ça tous les ans jusqu’à 24 ans, on aura réussi un virage : c’est toute une génération dont le capital dentaire sera préservé », s’enthousiasme Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l’Assurance maladie. Cet examen comprend une consultation bucco-dentaire et un entretien de sensibilisation. Les éventuels soins nécessaires sont intégralement pris en charge. 
Depuis son lancement en 2006, ce dispositif de prévention a permis de diminuer significativement les cas de caries chez les jeunes. Aujourd’hui, l’enjeu est d’accélérer cette dynamique en multipliant la fréquence des bilans. « La promotion de la santé dentaire dès le plus jeune âge, ça change la donne », souligne Mme Cazeneuve. Selon les données de l’Assurance Maladie, environ deux millions de jeunes profitent chaque année de ce bilan. 


Lutter contre les inégalités d'accès aux soins

L'Assurance Maladie veut aussi étendre son action aux populations les plus éloignées des soins dentaires. Les écoles, notamment les établissements prioritaires, seront ciblées par des campagnes de sensibilisation. Cette approche vise à corriger une inégalité marquante : selon un rapport de 2023, 17,6 % des enfants en grande section des zones d’éducation prioritaires (ZEP) présentent des caries non traitées, contre seulement 7,3 % hors ZEP. En agissant directement auprès de ces publics, les autorités sanitaires espèrent réduire cet écart et garantir un accès équitable aux soins.

Cette mesure préventive intervient alors que l’Assurance Maladie a diminué le taux de remboursement des soins dentaires, laissant davantage de coûts aux mutuelles. Malgré les économies réalisées, ces fonds ne seront pas réinvestis directement dans les actions de prévention pour les jeunes. « Ce sont deux sujets très différents », précise Marguerite Cazeneuve.