En sortant d’une réunion entre le vice président de la Commission européenne, Maros Sefcovic et le chancelier du Duché de Lancaster, Michael Gove, l’exécutif européen a voulu se montrer intraitable. « Le vice-président a rappelé, sans la moindre ambiguïté, que la mise en oeuvre intégrale et dans les temps de l'accord de retrait - y compris du protocole sur l'Irlande et l'Irlande du Nord - auquel ont souscrit le Premier ministre Boris Johnson et son gouvernement, et que les chambres du Parlement britannique ont ratifié il y a moins d'un an, était une obligation légale. L'Union européenne s'attend à ce que la lettre et l'esprit de cet accord soient pleinement respectés. Une violation des termes de l'accord de retrait violerait le droit international, saperait la confiance et mettrait en péril les négociations en cours sur la relation future des parties », rapporte le communiqué.
Depuis le 1er février 2020, l’accord entre le Royame Uni et l’UE est entré en vigueur, et côté européen, il est hors de question de le modifier. « Depuis cette date, ni l'Union européenne, ni le Royaume-Uni ne peuvent unilatéralement modifier, clarifier, amender, interpréter ou ignorer l'accord ou en écarter l'application. Le protocole sur l'Irlande et l'Irlande du Nord est un élément essentiel de l'accord de retrait. Son objectif est de préserver la paix et la stabilité sur l'île d'Irlande et est le résultat de négociations longues, détaillées et difficiles entre l'UE et le Royaume-Uni. Le vice-président Maros Sefcovic a confirmé que si le projet de loi devait être adopté, il constituerait une violation extrêmement grave de l'accord de retrait et du droit international » appuie le texte.
Un message pas surprenant mais qui officialise l’état d’esprit européen. Après des mois de bras de fer, un accord avait finalement été trouvé. S’il est remis en question, les chefs d’Etat européens ne manqueront pas de dénoncer le manque de fiabilité du Royaume-Uni.