Budget 2025 : pas de hausse des dotations de l’Élysée, l’Assemblée nationale et le Sénat






16 Octobre 2024

Le 15 octobre 2024, l’Élysée, l’Assemblée nationale et le Sénat ont annoncé leur décision de renoncer à l'augmentation de leurs dotations budgétaires pour l'année 2025. Une décision prise après les critiques concernant la décision d'une telle hausse dans un contexte de resserrement budgétaire et de réformes fiscales.


Un projet de hausse des dotations pour l’Elysée

Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement avait proposé une augmentation des crédits alloués à plusieurs institutions, dont la présidence de la République. Le budget de l’Élysée devait ainsi passer de 122,6 millions d’euros en 2024 à 125,7 millions d’euros en 2025, soit une hausse de 3 millions d’euros (+2,5%). Une augmentation supérieure à l'inflation prévue pour 2025, fixée à 1,8% mais qui pourrait être inférieure.

Face aux critiques exprimées par plusieurs personnalités politiques et à la demande générale d'efforts budgétaires, le président Emmanuel Macron a finalement décidé de renoncer à cette hausse. Selon un communiqué de l'Élysée, cette décision s’inscrit dans une volonté de « donner l’exemple », alors que le gouvernement appelle l’ensemble des secteurs publics à participer à l'effort de redressement des finances de l’État.

L'Assemblée nationale et le Sénat suivent l’exemple

De leur côté, l’Assemblée nationale et le Sénat avaient également prévu une augmentation de leurs dotations, indexée sur l’inflation. L’Assemblée nationale devait voir son budget augmenter de 1,7%, atteignant environ 618 millions d’euros, tandis que le Sénat devait passer à 359 millions d’euros. Ces hausses visaient à couvrir les coûts de fonctionnement des deux chambres parlementaires dans un contexte économique tendu.

Toutefois, sous la pression des critiques et en écho à la décision de l’Élysée, les deux chambres ont décidé de renoncer à cette augmentation. Dans un communiqué commun, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat, ont souligné l'importance pour les deux institutions de « participer à l'effort national » de réduction des dépenses publiques. Les deux chambres proposeront donc lors des discussions budgétaires de l’automne 2024 de geler leurs dotations, permettant ainsi une économie cumulée de l’ordre de 16 millions d’euros par rapport aux dépenses prévues.

Reste que ces « efforts » n’en sont pas. Si les dotations n’augmenteront pas pour l’année 2025, elle ne sont pas non plus en baisse, alors que le gouvernement demande de nombreux efforts aux Français sur fond de budget d’austérité.