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Il faut dire qu’il y avait quelque chose d’étrange lorsque l’on égrenait la liste des actionnaires. Milliardaire, banquiers et producteurs alliés pour reprendre Les Cahiers du Cinéma. C’est un peu comme si le PSG prenait une part dans L’Equipe en s’alliant avec des hommes d’affaires qui ont des intérêts dans le sport. Une réalité qui n’a pas échappé à la quinzaine de journalistes qui viennent d’annoncer leur démission groupée.
« La rédaction a décidé de quitter les Cahiers du cinéma. Les journalistes salariés prennent la clause de cession, clause de conscience protégeant le droit du journaliste lors du changement de propriétaire d’un titre. Le nouvel actionnariat est composé notamment de huit producteurs, ce qui pose un problème de conflit d’intérêts immédiat dans une revue critique. Quels que soient les articles publiés sur les films de ces producteurs, ils seraient suspects de complaisance » commence le communiqué de la rédaction démissionnaire.
Car même si le magazine se portait mal, l’arrivée d’actionnaires qui promettent un nouveau souffle mais laissent présager un manque d’indépendance sur le milieu du cinéma n’est pas passé. « La charte d’indépendance annoncée d’abord par les actionnaires a déjà été contredite par les annonces brutales dans la presse. Il nous a été communiqué que la revue devait « se recentrer sur le cinéma français ». La nomination au poste de directrice générale de la déléguée générale de la SRF (Société des Réalisateurs de Films), Julie Lethiphu, ajoute aux craintes d’une influence du milieu du cinéma français » ajoute le texte des journalistes.
« Il nous a été communiqué que la revue deviendrait « conviviale » et « chic ». Or les Cahiers du cinéma n’ont jamais été ni l’un ni l’autre, contrairement à ce que prétendent les actionnaires » arguent-ils. Quant aux actionnaires qui n’ont pas d’intérêt dans le monde du cinéma, le communiqué les soupçonnent d’être « proches du pouvoir » : « Les Cahiers du cinéma ont pris parti contre le traitement médiatique des gilets jaunes, contre les réformes touchant l’université (Parcoursup) et la culture (le pass Culture) et mis en question à son arrivée la légitimité du ministre de la Culture, qui s’est d’ailleurs félicité publiquement du rachat de cette entreprise privée. Là aussi les actionnaires ont des intérêts qui nous interrogent. »
« La rédaction a décidé de quitter les Cahiers du cinéma. Les journalistes salariés prennent la clause de cession, clause de conscience protégeant le droit du journaliste lors du changement de propriétaire d’un titre. Le nouvel actionnariat est composé notamment de huit producteurs, ce qui pose un problème de conflit d’intérêts immédiat dans une revue critique. Quels que soient les articles publiés sur les films de ces producteurs, ils seraient suspects de complaisance » commence le communiqué de la rédaction démissionnaire.
Car même si le magazine se portait mal, l’arrivée d’actionnaires qui promettent un nouveau souffle mais laissent présager un manque d’indépendance sur le milieu du cinéma n’est pas passé. « La charte d’indépendance annoncée d’abord par les actionnaires a déjà été contredite par les annonces brutales dans la presse. Il nous a été communiqué que la revue devait « se recentrer sur le cinéma français ». La nomination au poste de directrice générale de la déléguée générale de la SRF (Société des Réalisateurs de Films), Julie Lethiphu, ajoute aux craintes d’une influence du milieu du cinéma français » ajoute le texte des journalistes.
« Il nous a été communiqué que la revue deviendrait « conviviale » et « chic ». Or les Cahiers du cinéma n’ont jamais été ni l’un ni l’autre, contrairement à ce que prétendent les actionnaires » arguent-ils. Quant aux actionnaires qui n’ont pas d’intérêt dans le monde du cinéma, le communiqué les soupçonnent d’être « proches du pouvoir » : « Les Cahiers du cinéma ont pris parti contre le traitement médiatique des gilets jaunes, contre les réformes touchant l’université (Parcoursup) et la culture (le pass Culture) et mis en question à son arrivée la légitimité du ministre de la Culture, qui s’est d’ailleurs félicité publiquement du rachat de cette entreprise privée. Là aussi les actionnaires ont des intérêts qui nous interrogent. »