Carburants : les marges augmentent de nouveau selon la CLCV






15 Février 2024

La question des marges de distribution sur le carburant en France est devenue un sujet de préoccupation majeure pour les consommateurs, particulièrement dans le contexte actuel d’inflation élevée et de prix de l'énergie qui font le yo-yo. L'association de défense des consommateurs CLCV a une nouvelle fois épinglé l’augmentation des marges des distributeurs qui fait augmenter le coût à la pompe pour les usagers.


Une tendance à la hausse des prix du carburant

Malgré une baisse observée des prix du carburant depuis l'été 2023, avec l'essence SP95 passant de 1,922 euro à 1,802 euro et le gazole de 1,825 euro à 1,725 euro, cette diminution aurait pu être plus importante. La raison ? Une augmentation des marges de distribution qui a contré la baisse potentielle des prix à la pompe, liée à la diminution du cours du baril de pétrole, dénonce la CLCV dans son communiqué de presse publié le 15 février 2024.

L'année 2022 avait enregistré des marges brutes de distribution parmi les plus basses historiquement. Cependant, dès le début de l'année 2023, une inversion de cette tendance a été constatée, avec des marges dépassant les 25 centimes par litre. Cette hausse s'est accentuée après l'été 2023, malgré un engagement des distributeurs à limiter ces marges. « Sous la pression de l’État et des parties prenantes, telles que la CLCV, les distributeurs se sont engagés, début de l'été 2023, à réduire la marge brute de transport/distribution. Une promesse qu'ils ont relativement tenue entre juillet et octobre 2023 », souligne l’association de consommateurs.

Les marges des distributeurs ont de nouveau grimpé

Résultat ? Selon la CLCV, en janvier 2024, la marge atteignait 26 centimes pour l'essence SP95 et 22,2 centimes pour le gazole. Et, de plus, les opérations de vente dites « à prix coûtant » sur le carburant n’ont pas eu l’effet escompté.

L'analyse des opérations à prix coûtant menées entre le 29 septembre et le 13 octobre 2023 révèle des disparités entre les différents acteurs du marché. Tandis que certaines enseignes de grande distribution et discounters ont réduit leurs prix de 3 à 6%, les groupes pétroliers n'ont pas affiché la même volonté de modération, maintenant des tarifs élevés sans effort significatif de réduction.