1.000 à 3.000 postes sur la sellette
Le nouveau plan de restructuration, révélé par Philippe Palazzi, directeur général de Casino, annonce des suppressions d'emplois d'une ampleur considérable. Selon le communiqué de Casino, « entre 1.293 et 3.267 postes pourraient être supprimés, selon les besoins de rationalisation et de redressement financier du groupe ». Ces chiffres mettent en lumière la gravité de la situation financière dans laquelle se trouve le géant français de la distribution, exacerbée par une dette de 5 milliards d'euros qui a contraint Casino à vendre près de 300 de ses supermarchés et hypermarchés à ses concurrents tels qu'Auchan, Intermarché et Carrefour.
La réaction des employés et des syndicats a été immédiate et forte. Les discussions entre la direction et les représentants des employés restent tendues, centrées sur les termes du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). « Nous comprenons l'impact de ces décisions sur nos employés et nous nous engageons à mettre en place des mesures significatives pour accompagner chacun d'eux », assure Philippe Palazzi. Le groupe a promis diverses initiatives, y compris des plans de départ volontaire, des formations de reconversion professionnelle et des aides à la mobilité interne, pour aider les employés affectés par cette transition.
Des investissements stratégiques et des fermetures sélectives
Au-delà des suppressions d'emplois, Casino est déterminé à se repositionner stratégiquement sur le marché. L'accent est mis sur l'expansion dans le digital et l'e-commerce, secteurs considérés par la direction comme indispensables pour l'avenir du commerce de détail. « L'investissement dans ces domaines représente une priorité pour nous adapter aux nouvelles habitudes de consommation et rester compétitifs, » insiste le communiqué. Le groupe Casino prévoit en parallèle de fermer ses sites les moins performants, tels que sa plateforme logistique de Gaël en Ille-et-Vilaine, décision jugée nécessaire pour optimiser les opérations.
Le groupe envisage par ailleurs d'investir 1,2 milliard d'euros jusqu'en 2028, soit 300 millions par an pour moderniser ses points de vente. « Nous sommes déterminés à investir dans nos forces et à explorer de nouvelles avenues de croissance, tout en faisant des choix difficiles mais nécessaires pour notre avenir », a ainsi conclu Philippe Palazzi dans ses échanges avec les syndicats.