Le procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher seront un morceau de notre histoire. Et c’est pour cette raison que la cour d’appel de Paris vient de décider d’autoriser son enregistrement vidéo. « Dans un document daté du 30 juin, la cour d’appel de Paris autorise « l’enregistrement audiovisuel de l’intégralité des audiences ». Elle justifie son choix en expliquant que « ce procès présente de toute évidence un intérêt pour la constitution des archives historiques de la justice » et que « cet enregistrement ne peut être considéré comme portant, en lui-même, atteinte à la présomption d’innocence ». La cour d’appel de Paris estime aussi « qu’il n’est pas davantage de nature à perturber la sérénité des débats » » explique Le Monde, confirmant des informations de BFMTV.
Enregistrement vidéo ne veut pas pour autant dire retransmission en direct. La décision n’a pas tant été prise pour informer au fil des débats le public mais pour le caractère éminemment historique du procès. Les vidéos seront ensuite transmises à l’administration des archives de France. Une décision qui rappelle une équivalente qui avait été prise pour le jugement de Klaus Barbie en 1987, désormais disponible dans un coffret DVD pour le grand public.
Du 7 septembre au 10 novembre prochain, une cour d’Assises spéciale doit siéger pour examiner les accusations qui concernent quatorze personnes suspectées de complicité avec les trois terroristes morts dans la foulée de l’attaque. « Trois suspects – Hayat Boumeddiene, compagne d’Amedy Coulibaly, et les frères Mehdi et Mohamed Belhoucine – sont visés par des mandats d’arrêt, étant partis quelques jours avant les attaques pour la zone irako-syrienne. Même si les deux hommes sont présumés morts. Dans son réquisitoire, le parquet avait retenu les charges les plus lourdes contre l’aîné des frères Belhoucine, Mohamed, et contre Ali Riza Polat, un proche d’Amedy Coulibaly, qui est en détention. Ils sont poursuivis pour « complicités d’assassinat terroriste » » contextualise le quotidien. Les dix personnes détenues provisoirement sont suspectés d’ « association de malfaiteurs terroriste criminelle » quand un autre sera jugé pour « association de malfaiteurs ».