Comment bien choisir sa formation professionnelle ?






27 Avril 2013

Mettre à jour ses compétences et choisir une orientation de carrière sont quelques-unes des étapes auxquelles est confronté tout salarié dans sa vie professionnelle. Des étapes que l’on peut franchir plus aisément en se faisant accompagner, notamment par les OPCA.


Une large panoplie de dispositifs de formation

Salariés et chômeurs disposent aujourd’hui, grâce à une nouvelle loi votée en 2009, de toute une gamme de solutions pour faire évoluer leur carrière : DIF (Droit individuel à la formation), CIF (Congé individuel de formation), POE (Préparation opérationnelle à l’emploi), Passeport orientation / formation, etc. Derrière ces acronymes se cachent de véritables sésames pour l’emploi, encore faut-il se faire épauler pour les utiliser à bon escient. 

Les acteurs de la formation professionnelle

Photo: Free Digital
Pour les demandeurs d’emploi, l’interlocuteur privilégié est Pôle emploi chargé d’assurer « l’accompagnement de chaque demandeur d’emploi dans sa recherche d’emploi jusqu’au placement » et doit veiller à son « orientation et formation». Pôle emploi mobilise plus de 50 000 experts pour accompagner les demandeurs d’emploi et les entreprises dans tous les domaines touchant à l’emploi : recrutement, formation, orientation, insertion, marché du travail et indemnisation. Etablissement public, il gère plus de 3 millions de situations individuelles...ce qui malgré la meilleure volonté des agents s’apparente à un travail de titan. En 2010, 900 professionnels de l'AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes) parmi lesquels des psychologues du travail, des assistants techniques d’orientation et des ingénieurs de formation ont été rattachés à Pôle emploi pour l’aider dans la réalisation de ses missions.
 
Moins connus que Pôle emploi, les OPCA (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés) gèrent et mutualisent les contributions financières des entreprises pour la formation continue. Leur rôle est de conseiller et de trouver des cofinancements pour mener à bien les plans de formation ou de reconversion. Pour mémoire, une entreprise de plus de vingt salariés doit financer au moins à hauteur de 1,6 % de sa masse salariale la formation professionnelle continue. Cette obligation est composée de trois parties : une partie destinée principalement au plan de formation (0,9 % pour les entreprises de plus de vingt salariés), une autre à des actions de formation plus longues, la professionnalisation (0,5 %) et une dernière pour les congés individuels de formation (0,2 %). La plupart des OPCA sont spécialisés par branches d’activités comme par exemple le FAFIH pour l’industrie hôtelière ou l’AFDAS pour le spectacle. D’autres comme Agefos-PME ou Opcalia sont interbranches et interprofessionnels. Depuis le 1er janvier 2012, seuls reçoivent l’agrément de l’Etat les OPCA qui collectent au minimum 100 millions d'euros de fonds auprès des entreprises. Une liste des OPCA est consultable sur le site droit-de-la-formation.fr.  

Plus que de simples collecteurs de fonds

Souvent considérés à tort comme étant uniquement des collecteurs de fonds, les OPCA interviennent auprès des entreprises en les conseillant sur l'établissement du plan de formation des salariés, sur les contrats de transition professionnelle en cas de plan social (reconversion) ou encore sur les actions de RSE. Leur accompagnement peut concerner des démarches moins courantes, comme l’illustre le champ d’intervention d’Opcalia, l’un des deux OPCA interbranches et interprofessionnels français : insertion des personnes handicapées, lutte contre l'illettrisme des salariés ou promotion de l’égalité professionnelle. Au plus près des employeurs, des DRH et des salariés, les OPCA sont donc légitimement des interlocuteurs clés pour définir les axes pertinents de formation et les procédures les plus adéquates.

Les actions concrètes des OPCA

L'action des OPCA est devenue d’autant plus fondamentale depuis la loi du 24 novembre 2009 sur l'orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie. Ce texte a profondément renouvelé et modernisé le  cadre de la formation individuelle et collective pour le rendre plus efficace. Il a aussi rendu plus complexe la gestion quotidienne de la formation par le chef d’entreprise surtout si il est à la tête d’une petite entreprise et pas forcément au fait des textes réglementaires.
 
L’efficacité de l’accompagnement fourni par les OPCA aux entreprises et aux salariés est liée selon le directeur général d’Opcalia, Yves Hinnekint, à sa capacité de mise en œuvre de  « dispositifs de formation (…) adaptés aux besoins de chaque entreprise et au parcours de chaque salarié. » Les équipes d’Opcalia se sont par exemple illustrées auprès des salariés de Baccarat en déployant un processus sur-mesure de formation en lien avec les Meilleurs Ouvriers de France. La formation professionnelle revêt pour l’entreprise et les salariés une dimension stratégique, en période de croissance mais aussi quand la conjoncture est difficile : « notre intervention consiste à "blinder" les compétences pour accroître la productivité et donc la compétitivité de l'entreprise tout en sécurisant les parcours individuels », résume Yves Hinnekint. 

Les autres acteurs de la formation professionnelle

Plusieurs autres organismes ou institutions publiques peuvent également être des interlocuteurs de qualité dans le domaine de la formation. Citons les Régions auxquelles les lois de décentralisation ont conféré des compétences majeures en matière de formation tout au long de la vie, les Missions locales qui s’adressent aux jeunes de 16 à 25 ans ou le Fongecif. Les entreprises peuvent également compter sur les communes qui mettent en place les Plans locaux pluriannuels pour l’insertion et l’emploi (Plie) et le Centre-Inffo qui constitue une mine d’information en matière de formation.