Ça semble rien comme ça, mais des chercheurs viennent de démontrer pourquoi a glace glisse. On savait jusqu'ici on attribuait le glissement de la glace à "la formation d'une mince couche d'eau liquide générée par frottement, ce qui permettrait par exemple à un patin de « surfer » sur ce film liquide", explique le Centre national de Recherche scientifique (CNRS) dans un communiqué. Il ajoute que "les propriétés de cette mince couche d'eau n'avaient jamais pu être mesurées : son épaisseur restait largement inconnue et ses propriétés, voire son existence même, restaient l'objet de débats". De plus, "l'eau liquide étant connue pour être un mauvais lubrifiant, comment ce film liquide pouvait-il baisser la friction et rendre la glace glissante ?"
Pour résoudre ce paradoxe, des chercheurs et chercheuses du Laboratoire de physique de l'ENS -CNRS/ENS-PSL /Sorbonne Université/Université de Paris, en collaboration avec une équipe du Laboratoire d'hydrodynamique -LadHyX, CNRS/École polytechnique, "ont mis au point un dispositif, utilisant un diapason, similaire à ceux utilisé en musique, qui permet « d'écouter » les forces à l'oeuvre dans le glissement de la glace, avec une précision remarquable." Et en effet, "malgré la taille centimétrique de l'instrument, sa sensibilité est telle qu'il est possible de sonder la glace et d'analyser les propriétés de frottement à l'échelle nanométrique", expliquent les scientifiques.
Pour résoudre ce paradoxe, des chercheurs et chercheuses du Laboratoire de physique de l'ENS -CNRS/ENS-PSL /Sorbonne Université/Université de Paris, en collaboration avec une équipe du Laboratoire d'hydrodynamique -LadHyX, CNRS/École polytechnique, "ont mis au point un dispositif, utilisant un diapason, similaire à ceux utilisé en musique, qui permet « d'écouter » les forces à l'oeuvre dans le glissement de la glace, avec une précision remarquable." Et en effet, "malgré la taille centimétrique de l'instrument, sa sensibilité est telle qu'il est possible de sonder la glace et d'analyser les propriétés de frottement à l'échelle nanométrique", expliquent les scientifiques.
Un dispositif unique
Source : Public Domain Pictures, image libre de droits
Grâce à leur dispositif unique, les scientifiques ont pour la première fois démontré "qu'un
frottement génère effectivement un film d'eau liquide". Ce film "réserve cependant plusieurs surprises : avec une épaisseur mesurée de quelques centaines de nanomètres à un micron, soit un centième de l'épaisseur d'un cheveu, il est beaucoup plus mince que ce que suggéraient les estimations théoriques."
De plus, de façon plus inattendue, ce film est loin d'être de l'« eau simple » puisqu'il "est constitué d'une eau aussi visqueuse que de l'huile, avec des propriétés viscoélastiques complexes: ce comportement inattendu suggère que la glace de surface ne se transforme pas complètement en eau liquide, mais se retrouve plutôt dans un état mixte proche du « granité », un mélange d'eau glacée et de glace pilée. Le mystère de la glisse sur la glace réside ainsi dans la nature « gluante » de ce film d'eau."
Le CNRS souligne que "ces résultats montrent qu'il faut complètement remettre à plat les descriptions théoriques qui ont été proposées jusqu'ici pour décrire le frottement sur la glace", ajoutant que "les propriétés anormales de l'eau fondue sont un paramètre clef qui n'a jamais été pris en compte jusqu'à maintenant : non seulement cela permettra de mieux appréhender la glisse sur la glace, pour les sports d'hiver par exemple, mais aussi de suggérer des solutions innovantes pour augmenter la friction, afin d'éviter les dérapages sur les routes glacées."
frottement génère effectivement un film d'eau liquide". Ce film "réserve cependant plusieurs surprises : avec une épaisseur mesurée de quelques centaines de nanomètres à un micron, soit un centième de l'épaisseur d'un cheveu, il est beaucoup plus mince que ce que suggéraient les estimations théoriques."
De plus, de façon plus inattendue, ce film est loin d'être de l'« eau simple » puisqu'il "est constitué d'une eau aussi visqueuse que de l'huile, avec des propriétés viscoélastiques complexes: ce comportement inattendu suggère que la glace de surface ne se transforme pas complètement en eau liquide, mais se retrouve plutôt dans un état mixte proche du « granité », un mélange d'eau glacée et de glace pilée. Le mystère de la glisse sur la glace réside ainsi dans la nature « gluante » de ce film d'eau."
Le CNRS souligne que "ces résultats montrent qu'il faut complètement remettre à plat les descriptions théoriques qui ont été proposées jusqu'ici pour décrire le frottement sur la glace", ajoutant que "les propriétés anormales de l'eau fondue sont un paramètre clef qui n'a jamais été pris en compte jusqu'à maintenant : non seulement cela permettra de mieux appréhender la glisse sur la glace, pour les sports d'hiver par exemple, mais aussi de suggérer des solutions innovantes pour augmenter la friction, afin d'éviter les dérapages sur les routes glacées."