Données personnelles : le réseau social X et l'IA Grok dans le viseur de l’Irlande






8 Aout 2024

Le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, et l'IA Grok, développée par xAI, entreprise fondée par Elon Musk, sont au centre d'une controverse en Europe. En cause : la collecte non autorisée de données personnelles en masse pour entraîner l’IA et la proposer aux utilisateurs de X.


Grok vole des données personnelles : la Commission de Protection des Données (DPC) irlandaise s’en mêle

La DPC, autorité irlandaise de protection des données, a déposé une plainte officielle contre Twitter International Unlimited Company, responsable des activités de X en Europe. L'organisme accuse X de violer le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en collectant les informations des utilisateurs sans autorisation préalable. La DPC demande à la Haute Cour d'Irlande de prendre des mesures pour suspendre ou restreindre cette collecte de données.

Selon le RGPD, toute utilisation des données personnelles doit être précédée d'un consentement explicite de la part des utilisateurs. Dans le cas de X, cette règle n'a pas été respectée, ce qui a incité la DPC à agir pour protéger les droits des citoyens européens.

Grok utilise des données personnelles des utilisateurs de X

Grok est une intelligence artificielle développée par xAI, entreprise également détenue par Elon Musk. Cette IA utilise les données collectées sur X pour s'améliorer et proposer des services aux utilisateurs. Les utilisateurs de X peuvent techniquement refuser l'utilisation de leurs données, mais cette possibilité est jugée insuffisante par la DPC, qui estime que les données ont déjà été exploitées avant que les utilisateurs ne soient informés de leurs droits.

Les implications légales pour X pourraient être majeures. La DPC envisage de porter l'affaire devant le Comité Européen de la Protection des Données (EDPB) pour renforcer l'application du RGPD à l'échelle européenne. En cas de violation avérée, X pourrait être sanctionnée à hauteur de 4% de son chiffre d'affaires mondial, une amende qui pourrait représenter plusieurs centaines de millions d'euros.