Est-ce qu’ils sont la cause des facteurs externes ou est ce qu’ils aggravent leur impact ? Toujours est-il que les questions de corruption, de mauvaise gouvernance ou de non-respect des droits humains par les États africains aggrave considérablement l’instabilité. C’est ce qu’a déclaré sans détour, la plus haute reponsable de l’ONU sur les questions africaines. « La Secrétaire générale adjointe et Conseillère spéciale du Secrétaire général pour l'Afrique Cristina Duarte a jugé important de prendre ces facteurs internes en compte pour qu'advienne une paix durable sur le continent. La Conseillère spéciale a aussi rapporté que la Covid-19 avait encore réduit un espace budgétaire déjà limité dans les pays africains, l'urgence sanitaire ayant parfois conduit à négliger certains services publics. "Une décision nécessaire, mais qui peut avoir des conséquences imprévues et non souhaitées à moyen terme", a-t-elle estimé » rapporte un communiqué de l’ONU.
Alors que l’on présente à raison les organisations terroriste ou mafieuses comme les ennemis de la stabilité, le cancer de la corruption est aussi largement responsable de cette situation. « Mme Duarte a en outre mis en avant la corruption, qui non seulement détourne des fonds destinés à la prestation de services, mais « délégitime l'action de l'État ». La corruption n'est pas seulement une question éthique ou juridique, c'est globalement le résultat de l'absence de l'État et du manque de capacités, a-t-elle pointé. À ces facteurs s'ajoute parfois l'absence pure et simple de l'État dans certains territoires, auxquels se substituent des acteurs non étatiques, y compris des groupes criminels et terroristes, comme l'illustre le cas des Chabab en Somalie », lit-on plus loin.
Des propos appuyés par Bankole Adeoye, Commissaire de l'Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité.