En Israël, l’actualité est déjà sur la quatrième dose de vaccin



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



22 Décembre 2021

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a annoncé qu’il avait donné l’ordre de préparer la campagne de vaccination pour une quatrième dose. Après consultation d’experts, il s’est engagé à rendre accessible aux plus de 60 ans ou publics fragiles une quatrième injection.


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Jusqu’à quand compterons-nous les vagues et les injections si elles se succèdent aussi rapidement ? Car si en France on parle de cinquième vague et troisième dose, en Israël on est déjà passé à l’éventualité d’une quatrième dose. « Israël a "très peur" de la diffusion d'Omicron parmi les populations fragiles, et des dégâts que ce variant pourrait faire. "J'ai donné l'ordre de se préparer immédiatement pour le quatrième vaccin", a déclaré le Premier ministre israélien Naftali Bennett mardi. Alors que le pays peine à contenir la diffusion du variant Omicron sur son territoire, il a annoncé que tous les Israéliens de plus de 60 ans et le personnel médical auraient droit à une quatrième dose de vaccin contre le Covid-19, après consultation d'un groupe d'experts. Tout "n'est pas encore acté, ce sera dans quelques jours, peut-être quelques semaines", a précisé sur notre antenne Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d'immunothérapie à l'université Bar-Ilan. Mais face au variant Omicron, "il a été décidé de donner cette possibilité aux gens les plus fragiles de se protéger grâce à cette quatrième dose potentielle" » explique BFMTV.
 
Cette annonce nous questionne dans la mesure où la troisième dose en France est motivée notamment par les campagnes annoncées comme réussies ailleurs, y compris en Israël. «  La troisième dose, actuellement distribuée en France, et dans plusieurs pays du monde, serait-elle donc inefficace après quelques semaines? "Toute dose est limitée dans le temps", souligne Cyrille Cohen. Avec la troisième dose, la réduction immunitaire "que l'on voit aujourd'hui c'est à peu près trois, quatre mois [après l'injection, ndlr], mais c'est vraiment minime comparé à ce que l'on avait vu par exemple avec la seconde dose", assure-t-il. Côté troisième dose, la campagne n'est "pas finie, on a toujours un million d'Israélien" qui n'ont pas reçu de dose de rappel, explique-t-il, notamment la population âgée de 12 à 40 ans » appuie la chaine d’infos. 
 
Conscients des doutes du public sur la pertinence de se faire vacciner si les populations fragiles restent toujours aussi fragiles et que les vagues successives montrent les limites des campagnes de vaccinations précédentes, l’universitaire israélien estime que la sortie du tunnel sera possible « aussi bien avec l'exposition naturelle, l'immunité naturelle et la protection des formes graves grâce au vaccin, c'est ce que l'on pense ».