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En Italie, l’Autorité de la Concurrence s’intéresse à la « réduflation »







25 Mai 2022

La tendance inflationniste que connaissent les pays du monde entier, dont l’Europe, pourrait être accentuée par une solution simple et légale qu’ont les industriels pour augmenter les prix : la réduflation. En Italie, tout du moins, l’Autorité de la Concurrence est en état d’alerte : elle craint un manque de transparence auprès des consommateurs.


Réduflation : réduire la quantité sans réduire les prix

Pixabay/stevepb
Pixabay/stevepb
Pour les industriels, la réduflation, ou shrinkflation en anglais, a des arguments de taille en sa faveur. Le principe est simple : réduire la quantité de produit dans un paquet sans changer la taille de celui-ci… et surtout sans changer le prix en rayon. La hausse pour le consommateur est réelle, mais elle passe alors inaperçue si aucune vérification n’est réalisée au niveau du prix au kilo ou des informations sur le poids.

Interrogé sur cette question par la Commission d’enquête sur la protection des consommateurs et des usagers, le directeur général de l’Autorité de la concurrence (Antitrust) italienne, Giovanni Calabro’, s’est dit au courant de la situation. Il a rassuré expliquant que l’Antitrust est en train de « surveiller le phénomène ».

La transparence envers le consommateur au centre du débat

Giovanni Calabro’ a tenu à rappeler que changer le format de vente d’un produit, en réduisant le poids à l’intérieur du paquet par exemple, est totalement légal. Il s’agit « d’une décision d’entreprise » qui est « légitime » et sur laquelle la loi ne peut intervenir. Pour autant, à la suite notamment de signalement de la part d’associations de consommateurs, l’Antitrust italienne s’inquiète.

Elle s’intéresse tout particulièrement à « la transparence envers le consommateur » : les changements effectués dans les paquets devraient, dans l’idéal, être soulignés par un affichage particulier. L’Antitrust pourrait décider de serrer la vis à ce sujet, voire de sanctions si elle juge que les pratiques peuvent être assimilées à des « pratiques commerciales trompeuses ».