Enseignement primaire : l'écart entre les sexes des effectifs a diminué



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8 Avril 2020

L'UNESCO a publié une nouvelle fiche d'information sur l'éducation des filles, intitulée « Son éducation, notre avenir », qui présente les progrès réalisés au cours des 25 dernières années. Elle montre que le "taux de scolarisation des filles dans l'enseignement primaire et secondaire a presque doublé dans les pays à faible revenu, et que l'écart entre les sexes des effectifs de l'enseignement primaire a été réduit de moitié". Mais elle montre aussi "que le changement n'est pas assez rapide : au rythme actuel, ce n'est qu'en 2050 que l'on parviendra à scolariser toutes les filles dans l'enseignement primaire".


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"Cette année, nous célébrons le 25e anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (tenue à Beijing en 1995), qui a abouti à la Déclaration et Programme d'action de Beijing, document de politique mondiale clé sur l'égalité des sexes qui constitue la feuille de route la plus ambitieuse pour l'autonomisation des filles et des femmes", explique l'UNESCO dans un communiqué.

« Ignorer l'éducation des filles revient à ignorer l'une des solutions les plus efficaces pour le développement », explique la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay. « Lorsque les filles accèdent à une éducation de qualité, cela les encourage à briser les stéréotypes sociaux qui freinent l'égalité des sexes. L'éducation leur donne également les outils nécessaires pour mieux orienter leurs futurs choix de vie, en ce qui concerne la grossesse, l'accouchement et les problèmes de santé qui coûtent la vie à des millions d'enfants dans le monde. Nous ne pouvons pas réaliser le monde que nous voulons sans l'éducation et l'autonomisation de toutes les filles et femmes ».

Le Rapport mondial de suivi sur l'éducation (GEM) de l'UNESCO montre que "si toutes les femmes terminaient leurs études primaires, la mortalité maternelle serait réduite de deux tiers. Si elles recevaient une éducation secondaire, la mortalité infantile serait réduite de moitié, ce qui sauverait 3 millions de vies, et il y aurait deux tiers de mariages d'enfants en moins. Si toutes les filles d'Afrique subsaharienne et d'Asie du Sud et de l'Ouest recevaient une éducation secondaire, le nombre de grossesses des moins de 17 ans diminuerait de près de 60 %. Mais la lenteur des progrès empêche les filles de profiter de ces avancées potentielles. Comme l'illustre visuellement le nouveau site Web interactif education-progress.org, le taux de scolarisation des filles dans le primaire n'a augmenté que de dix points de pourcentage ces 25 dernières années, passant de 78 % à 88 %, soit moins d'un demi-point par an."