Euro de football : renaissance italienne et malédiction de la Belgique



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2 Juillet 2021

Éternel favori éliminé avant la finale, la Belgique est sortie en quart de finale de l’Euro de football. L’Italie de son côté confirme son retour en grande forme après des années d’absence dans les grandes compétitions.


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Les grands pays de football se distingue par leurs résultats sur plusieurs générations. C’est pour cette raison que la Coupe du Monde 2018, vingt ans après celle de 1998, avait autant enthousiasmé les Français, la deuxième étoile sur le maillot grâce à un collectif très différent nous a donné l’impression que nous étions un grand pays de foot. De ce point de vue le sort réservé à l’Italie et à la Belgique durant cet Euro 2020 qui se joue en 2021 semble riche en enseignements. Car si la Belgique est une grande équipe depuis quelques années, on ne peut s’empêcher de voir dans leur défaite en quarts de finale contre l’Italie, un retour à la normal. Car depuis que la Belgique est une équipe qui fait peur, l’Italie, elle, avait disparu des radars. Du moins jusqu’à ce match.

« Cette nouvelle désillusion est un crève-cœur pour la génération dorée belge, qui a encore laissé passer une chance de remporter un titre, frustrée à l’image de Romelu Lukaku dont la balle d’égalisation a été stoppée in extremis par le latéral italien Leonardo Spinazzola (61e). Car à Munich, l’Italie a donné une leçon de vivacité et d’efficacité à la Belgique, encore stoppée aux portes d’une consécration, après ses échecs à l’Euro-2016 (quarts) et au Mondial-2018 (demies). Il faut dire que la « Nazionale », totalement remise du traumatisme de la non-qualification au Mondial-2018, a mis au supplice la très expérimentée mais très lente défense belge » écritLe Monde

On ne peut que remarquer que la demi-finale Italie-Espagne a des airs de classique dans les confrontations européennes au sommet : « Neuf ans après le récital espagnol en finale à Kiev (4-0) et cinq ans après la revanche italienne en huitièmes à Saint-Denis (2-0), la Seleccion et la Nazionale ont à nouveau rendez-vous mardi soir à Londres (21 heures) pour une place en finale. Et l’affiche promet entre une Espagne rebâtie par Luis Enrique, au point de marcher sur les traces de son illustre devancière du tournant des années 2010, et une Italie requinquée par Roberto Mancini, qui a envoyé au tapis la Belgique, favorite désignée, pour enchaîner un 32e match sans défaite – record de la sélection italienne. On salive déjà à l’idée de ces retrouvailles, que ce soit entre la vieille garde italienne (Bonucci-Chiellini) humiliée par la « Roja » de Sergio Busquets et Jordi Alba à Kiev, ou bien entre Luis Enrique et cette redoutable Italie qui l’avait évincée du Mondial-1994, le laissant le nez en sang et l’orgueil durablement amoché. » Et Le Monde de rappeler que l’on saura très vite si de l’autre côté du tableau, les historiques Angleterre et République Tchèque s’affronteront pour une place en finale ou si le Danemark et l’Ukraine continueront à surprendre.