Pas moins de 10.000 jeunes sondés à travers le monde
Crédit photo : Pixabay
Faut-il partager leur sentiment ? La jeune génération semble souffrir du nouveau mal du siècle : l'éco-anxiété. À quoi bon bâtir des projets d'avenir, vouloir fonder une famille, avoir des enfants, si demain notre planète n'est plus en mesure d'accueillir l'humanité ? C'est en quelque sorte les pensées en toile de fond des réponses des jeunes à une vaste étude scientifique, menée à travers des dizaines de pays et financée par l'ONG Avaaz.
Dans le cadre de cette étude réalisée par une équipe de chercheurs originaires du Royaume-Uni, de Finlande et des États-Unis, ce sont 10.000 jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ont été interrogés, sondés, quant à leur niveau d'inquiétude face au changement climatique. Quelles émotions ressentent-ils, quel est le regard qu'ils portent quand aux mesures prises par leurs gouvernements respectifs afin de le combattre ?
Dans le cadre de cette étude réalisée par une équipe de chercheurs originaires du Royaume-Uni, de Finlande et des États-Unis, ce sont 10.000 jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ont été interrogés, sondés, quant à leur niveau d'inquiétude face au changement climatique. Quelles émotions ressentent-ils, quel est le regard qu'ils portent quand aux mesures prises par leurs gouvernements respectifs afin de le combattre ?
Un sentiment d'échec quant au fait de sauver la planète
Peur, désespoir, optimisme, indifférence, chacun réagit différemment face à ce sujet et à ses conséquences sur le quotidien. Mais il faut bien reconnaître que leurs réponses sont en partie effrayantes : une large majorité n'a aucun espoir quant au futur de l'humanité, et bon nombre se défient également de l'action des politiques en la matière. Selon « l'enquête la plus vaste et la plus internationale sur l'éco-anxiété des jeunes à ce jour », 75% des jeunes jugent le futur « effrayant », 83% estiment que l'« on a échoué à prendre soin de la planète ». Enfin, plus de la moitié (56%) vont jusqu'à considérer que « l'humanité est condamnée ».
Globalement 60% des jeunes se disent « très » voire « extrêmement » inquiets face au changement climatique. Le jugement porté sur les responsables politiques est également des plus sévères : 65% des jeunes sondés estiment qu'ils « laissent tomber les jeunes », 64% pensent carrément qu'ils « mentent concernant l'impact de leurs actions ». Enfin, 60% considèrent que ces décideurs « ignorent leur détresse ».
Globalement 60% des jeunes se disent « très » voire « extrêmement » inquiets face au changement climatique. Le jugement porté sur les responsables politiques est également des plus sévères : 65% des jeunes sondés estiment qu'ils « laissent tomber les jeunes », 64% pensent carrément qu'ils « mentent concernant l'impact de leurs actions ». Enfin, 60% considèrent que ces décideurs « ignorent leur détresse ».
Des jeunes Français qui se sentent abandonnés
Ce niveau d'éco-anxiété varie cependant selon les pays : plus ils vivent dans un pays du Sud, plus exposé aux conséquences du changement climatique, plus les jeunes se déclarent inquiets. Ainsi, si les jeunes Finlandais sont les moins négatifs (56% à juger le futur effrayant), ceux des Philippines sont 92% à peindre l'avenir non pas en vert mais en noir. Toujours en Finlande, une minorité de jeunes estime avoir été lâchée par ses dirigeants (47%).
En France, les résultats sont tout aussi éloquents qu'ailleurs dans le monde, et même très sévères pour les gouvernements successifs. Seuls 26% des jeunes sondés considèrent que le gouvernement en fait suffisamment pour éviter la catastrophe climatique. Ils ne sont guère plus (28%) à affirmer qu'il agit en accord avec ce que la science dit du changement climatique. Plus largement, 55% des jeunes de l'Hexagone se sentent abandonnés par leurs dirigeants. C'est un échec, sur le fond comme sur la forme, aux yeux de cette génération.
En France, les résultats sont tout aussi éloquents qu'ailleurs dans le monde, et même très sévères pour les gouvernements successifs. Seuls 26% des jeunes sondés considèrent que le gouvernement en fait suffisamment pour éviter la catastrophe climatique. Ils ne sont guère plus (28%) à affirmer qu'il agit en accord avec ce que la science dit du changement climatique. Plus largement, 55% des jeunes de l'Hexagone se sentent abandonnés par leurs dirigeants. C'est un échec, sur le fond comme sur la forme, aux yeux de cette génération.