Google veut fournir internet par des drones solaires






15 Avril 2014

On a du mal à suivre les acquisitions du rouleau compresseur californien. Après la robotique, Google investit maintenant ses extravagants moyens financiers dans les technologies de fourniture d’internet. Après les montgolfières, le groupe se lance dans des satellites atmosphériques.


Mais où s’arrêtera la boulimie de Google ? Après avoir acheté les fleurons mondiaux de l’industrie de la robotique, le groupe californien confirme son positionnement dans le secteur de la fourniture internet aux zones les plus reculées.

Dans un communiqué, on apprend que le moteur de recherches vient d’acquérir Titan Aerospace, société américaine qui conçoit des drones solaires qui peuvent rester en suspension pendant cinq années. Les premières estimations tablaient sur une opération de 20 à 60 millions de dollars. Les dirigeants du groupe n’ont pas fait mystère de la raison de cette opération. L'un d'entre eux a expliqué que « des satellites atmosphériques pourraient aider à donner un accès internet à des millions de personnes. »

C’est le deuxième projet de ce type pour le groupe. En juin 2013, le projet « Loon » a été testé. Cette idée folle consiste à créer un réseau de montgolfières positionnées dans la stratosphère. Les ballons doivent faire le loin entre le réseau internet mondial et des bâtiments équipés d’une antenne dédiée. Le projet n’est pas encore au point et de sérieux obstacles technologiques se présentent aux ingénieurs. Ces derniers veulent faire voler pendant 100 jours les montgolfières grâce à des algorithmes informatiques. Du coup, sans pour autant abandonner le projet, Google, qui n’aime pas piétiner, achète Titan Aerospace.

Chasse aux utilisateurs

Google n’est pas le seul géant à s’être lancé dans le développement de techniques qui visent à raccorder de nouveaux utilisateurs à internet. Facebook est aussi sur les starting-blocks. Associé à Samsung, Nokia, Ericsson et d’autres, le réseau social participe au projet « internet.org ». Facebook aurait créé un département spécial avec des experts de la Nasa et des spécialistes en avions solaires pour ce projet d’amélioration d’internet dans les zones reculées.

Le PDG, Mark Zuckerberg, expliquait alors que les drones constituaient une piste centrale pour l’élargissement des zones couvertes. Cette déclaration n’a certainement pas échappé à Google qui peut se permettre ce genre d’expériences risquées.