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Régine Maire avait demandé à ce que son nom n’apparaisse pas dans le film. « Grâce à Dieu » réalisé par François Ozon obtient finalement gain de cause. « Après la décision rendue lundi par le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris qui a débouté Bernard Preynat, l’ancien aumônier scout accusé d’agressions sexuelles sur mineurs, le long-métrage de François Ozon a donc surmonté les obstacles juridiques à sa sortie en salle, mercredi 20 février » nous apprend Le Monde.
Si le prête accusé par de nombreux témoignages d’actes pédophiles a eu beau faire valoir qu’il n’avait pas encore été jugé, la justice a estimé que le film – très catégorique sur les faits – ne devait pas être interdit ou repousser. « Les deux jugements se fondent sur le même raisonnement : le respect du principe de la présomption d’innocence doit être mis en balance avec celui de la liberté d’expression. Or, soulignent-ils, un report du film au nom de l’atteinte au premier principe aurait constitué un dommage disproportionné au second. Les juges de Lyon relèvent ainsi que « l’argument financier qui expose les conséquences désastreuses engendrées par un report de sortie du film du fait de sa livraison dans 307 salles de cinéma doit être pris en considération » » explique le quotidien.
Si la question de l’intérêt général et de la liberté d’expression sont absolument légitimes, celle des conséquences financières sont plus questionnables. En effet, le jugement estime que le ton du film est subtil et « non maniché(en » et participe au débat public. Mais pour autant, mettre en avant la réalité des faits tout en prenant une liberté certaine sur ceux-ci. Une situation que souligne Le Monde en relevant des dialogues, des attitudes et des sentiments mis en scènes qui ne reposent sur aucun élément factuel. Pire, des faits accusateurs sont ajoutés pour alimenter la fiction, mais concerne des personnes qui existent et sont nommées…. C’est le cas de Régine Maire : « Selon son avocat, Me Xavier Vahramian, l’ancienne bénévole du diocèse de Lyon ne se reconnaît pas sous les traits du « personnage sévère, servile à l’égard du cardinal Barbarin, absolument dénuée d’empathie » mis en scène à l’écran. Surtout, elle est accusée dans le film d’avoir cherché à « endormir une victime » en l’incitant à ne pas porter plainte. Liberté de la fiction, leur répond-on. La prévenue Régine Maire, poursuivie devant le tribunal correctionnel de Lyon aux côtés du cardinal Barbarin pour « non-dénonciation d’atteintes sexuelles sur mineurs », a au contraire toujours soutenu qu’elle avait encouragé les victimes du père Preynat à alerter la justice. Cette affirmation n’a pas été démentie par les plaignants lors du procès qui s’est tenu en janvier et la relaxe de l’ancienne bénévole a été requise. » Le jugement est attendu le 7 mars quand le film sera déjà sorti.
« La qualité du film de François Ozon est célébrée. L’intérêt public du sujet qu’il traite est indiscutable. Moins vertueux sont les enjeux financiers et commerciaux qui ont déterminé la date de sa diffusion et qui s’imposent désormais à ceux dont ils négligent les droits » conclue à raison le quotidien français.
Si le prête accusé par de nombreux témoignages d’actes pédophiles a eu beau faire valoir qu’il n’avait pas encore été jugé, la justice a estimé que le film – très catégorique sur les faits – ne devait pas être interdit ou repousser. « Les deux jugements se fondent sur le même raisonnement : le respect du principe de la présomption d’innocence doit être mis en balance avec celui de la liberté d’expression. Or, soulignent-ils, un report du film au nom de l’atteinte au premier principe aurait constitué un dommage disproportionné au second. Les juges de Lyon relèvent ainsi que « l’argument financier qui expose les conséquences désastreuses engendrées par un report de sortie du film du fait de sa livraison dans 307 salles de cinéma doit être pris en considération » » explique le quotidien.
Si la question de l’intérêt général et de la liberté d’expression sont absolument légitimes, celle des conséquences financières sont plus questionnables. En effet, le jugement estime que le ton du film est subtil et « non maniché(en » et participe au débat public. Mais pour autant, mettre en avant la réalité des faits tout en prenant une liberté certaine sur ceux-ci. Une situation que souligne Le Monde en relevant des dialogues, des attitudes et des sentiments mis en scènes qui ne reposent sur aucun élément factuel. Pire, des faits accusateurs sont ajoutés pour alimenter la fiction, mais concerne des personnes qui existent et sont nommées…. C’est le cas de Régine Maire : « Selon son avocat, Me Xavier Vahramian, l’ancienne bénévole du diocèse de Lyon ne se reconnaît pas sous les traits du « personnage sévère, servile à l’égard du cardinal Barbarin, absolument dénuée d’empathie » mis en scène à l’écran. Surtout, elle est accusée dans le film d’avoir cherché à « endormir une victime » en l’incitant à ne pas porter plainte. Liberté de la fiction, leur répond-on. La prévenue Régine Maire, poursuivie devant le tribunal correctionnel de Lyon aux côtés du cardinal Barbarin pour « non-dénonciation d’atteintes sexuelles sur mineurs », a au contraire toujours soutenu qu’elle avait encouragé les victimes du père Preynat à alerter la justice. Cette affirmation n’a pas été démentie par les plaignants lors du procès qui s’est tenu en janvier et la relaxe de l’ancienne bénévole a été requise. » Le jugement est attendu le 7 mars quand le film sera déjà sorti.
« La qualité du film de François Ozon est célébrée. L’intérêt public du sujet qu’il traite est indiscutable. Moins vertueux sont les enjeux financiers et commerciaux qui ont déterminé la date de sa diffusion et qui s’imposent désormais à ceux dont ils négligent les droits » conclue à raison le quotidien français.