Grande-Bretagne : plus de baisse d’impôts pour les riches






3 Octobre 2022

Face au tollé, et à la chute des marchés, la nouvelle première ministre britannique, Liz Truss, fait machine arrière sur la baisse d’impôt sur le revenu accordée aux plus riches.


Le chancelier de l’Echiquier sur un siège éjectable

(Crédit : Pixabay)
C’est une annonce qui avait provoqué un véritable tollé, dans un pays frappé par une inflation record, et rapidement plongé les marchés financiers britanniques dans la tourmente. Le 23 septembre dernier, Liz Truss et le chancelier de l’Echiquier, Kwasi Kwarteng, annonçaient à la fois un vaste plan de soutien à l’énergie pour les ménages et d’importantes baisses d’impôts.

Mais la baisse d’impôts pour les plus riches a suscité tant le mécontentement de la population que celle des élus conservateurs du parlement. Devant le congrès du parti, Kwasi Kwarteng avait bien du mal à défendre une telle mesure. Il aura fallu que la Banque d’Angleterre intervienne pour stabiliser les taux, alors que la Livre Sterling avait atteint son plus bas historique.

Une baisse d'impôts devenue une distraction

Dimanche 2 octobre, le ministre des Finances estimait devoir « garder le cap ». Pourtant, dès le lundi 3 octobre, la suppression du taux d’imposition à 45% pour les plus riches, les contribuables dont les revenus dépassent 150.000 livres sterling (171.452 euros) par an, avait vécu. Pour le ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, « Il est clair que la suppression du taux d’imposition à 45% a éclipsé notre mission de nous attaquer aux difficultés dans notre pays. Par conséquent, j’annonce que nous n’allons pas la poursuivre. Nous comprenons, nous avons écouté. »

« Cela va nous permettre de nous focaliser sur la mise en place des principaux éléments de notre plan de croissance, a-t-il poursuivi. D’abord, le plafond sur les prix de l’énergie. » Comme l’a également reconnu Liz Truss, la décision de supprimer cette tranche d’imposition « était devenue une distraction ». L’actuelle locataire du 10 Downing Street va pouvoir se reconcentrer sur sa priorité : « construire une économie à croissance élevée, qui finance des services publics de premier plan, augmente les salaires et crée des opportunités dans le pays ».