Grève des pharmaciens : 9 officines sur 10 fermées ?






30 Mai 2024

Le jeudi 30 mai 2024, une grande partie des pharmacies françaises resteront fermées en raison d'une grève nationale. Cette mobilisation, soutenue par la Fédération des pharmaciens d'officines (FSPF) et l'Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), vise à dénoncer les conditions de travail des pharmaciens, les pénuries de médicaments et les propositions de revalorisation salariale jugées insuffisantes.


Une grève des pharmaciens très suivie en France

La grève des pharmaciens prévue ce jeudi 30 mai s'annonce particulièrement suivie. Selon les syndicats, entre 75% et 90% des pharmacies françaises resteront fermées, soit environ 15 000 à 18 000 officines sur les 20 500 existantes. Des régions comme la Bretagne et la Corse pourraient voir jusqu'à 90% de leurs pharmacies fermer leurs portes. Les patients sont donc encouragés à anticiper leurs besoins en médicaments, même si des services de garde seront maintenus pour les urgences.

Les pharmaciens sont confrontés à plusieurs défis majeurs qui les ont poussés à organiser cette grève : les ruptures de stock de médicaments qui sont de plus en plus fréquentes en France et touchent près de 5 000 molécules ; les pharmaciens demandent en outre depuis 2018 une revalorisation de leurs honoraires ; la hausse des charges des officines, notamment les salaires et les loyers ; l’opposition ferme à un projet de loi qui pourrait libéraliser la vente en ligne de médicaments.

Des difficultés pour obtenir des médicaments

La fermeture massive des pharmacies ce jeudi 30 mai 2024 pourrait avoir des répercussions importantes pour les familles, notamment celles ayant des besoins réguliers en médicaments. Des pharmacies de garde resteront ouvertes pour gérer les urgences. Renseignez-vous à l'avance sur les officines de garde près de chez vous pour éviter les désagréments.

Les syndicats de pharmaciens demandent un changement de politique pour soutenir les pharmacies locales, particulièrement en zones rurales. Philippe Besset, président de Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), souligne : « Aujourd'hui, la politique vise à fermer les petites pharmacies pour concentrer les grandes dans les centres-villes ou près des centres commerciaux. Nous nous battons pour maintenir notre maillage territorial afin que les patients puissent continuer à avoir un accès de proximité à leurs médicaments. »