Grève : pagaille dans le ciel le 25 avril 2024






23 Avril 2024

Mauvaise nouvelle pour les voyageurs. Une importante grève des contrôleurs aériens va toucher plusieurs aéroports français, le jeudi 25 avril 2024. Conséquence : des dizaines de vols retardés ou carrément annulés.


​Une grève des contrôleurs aériens

Jeudi 25 avril 2024, le ciel français risque d'être particulièrement calme, non pas à cause de la météo, mais en raison d'une grève des contrôleurs aériens. Cette mobilisation, décrite comme historique par les syndicats, fait suite à l'échec des négociations avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) concernant une refonte des conditions de travail et des salaires. Les contrôleurs réclament des augmentations salariales significatives. Cette situation tendue pourrait entraîner d'importants retards et de nombreuses annulations, affectant des milliers de passagers, surtout en cette période de vacances scolaires.

Selon un cadre syndical, la grève est le résultat de quinze mois de pourparlers infructueux. La réforme prévue par la DGAC vise à améliorer la productivité en réduisant le nombre de centres de contrôle d'approche et, possiblement, en se désengageant de certains aérodromes. Ces changements majeurs sont jugés inacceptables sur le plan des compensations financières et des conditions de travail.

​70 % des vols annulés ou reportés

Le SNCTA, le syndicat majoritaire, demande une augmentation de 25 % des salaires étalée sur quatre ans, espérant ainsi parvenir à un compromis permettant à la fois d'améliorer les conditions de travail et de continuer à investir dans le secteur. Selon les syndicats, les contrôleurs sont sous-payés par rapport à leurs confrères européens, une situation qui ne peut plus durer.

Les voyageurs doivent s'attendre à un jeudi noir. La loi exige que chaque contrôleur aérien déclare sa participation à la grève 48 heures à l'avance, ce qui permet à l'administration et aux compagnies aériennes de s'adapter en réduisant les programmes de vol. Cependant, la réduction des vols pourrait atteindre plus de 70 % dans certains aéroports. Les autorités et les compagnies sont en train d’étudier la situation.