L'Arcom frappe fort : C8 et NRJ 12 exclus de la TNT






24 Juillet 2024

L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a créé une onde de choc dans le paysage audiovisuel français en décidant, le 24 juillet 2024, de ne pas renouveler les fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) des chaînes C8 et NRJ 12.


Pourquoi l’Arcom met fin à C8 et NRJ12 ?

L'Arcom a justifié sa décision en invoquant "l'intérêt de chaque projet pour le public au regard de l'impératif prioritaire de pluralisme des courants d'expression socio-culturels". En effet, C8, propriété du groupe Canal+ et dirigée par Vincent Bolloré, a été maintes fois sanctionnée pour des manquements répétés aux obligations de pluralisme et de respect des sanctions, accumulant plus de 7,6 millions d'euros d'amendes principalement dues aux débordements de son animateur vedette, Cyril Hanouna . De son côté, NRJ 12 n'a pas su convaincre l'Arcom avec ses faibles audiences et ses nombreuses rediffusions, ne répondant pas aux critères d'intérêt public et de pluralisme.

Avec le retrait des fréquences de C8 et NRJ 12, l'Arcom a décidé d'attribuer ces canaux à deux nouveaux projets prometteurs : RÉELSTV de Daniel Kretinsky et OFTV de Ouest-France. RÉELSTV ambitionne de réconcilier les Français avec la réalité, en proposant une chaîne généraliste en 3D axée sur des documentaires, des débats et des émissions culturelles. Quant à OFTV, elle se présente comme une chaîne régionale produite à Rennes, destinée à mettre en lumière les territoires et à s'adresser principalement aux jeunes adultes vivant en dehors des centres-villes .

La gauche se réjouit, la droite crie au scandale

La télévision numérique terrestre (TNT) en France est soumise à des règles strictes dictées par l'Arcom. Ces règles visent à garantir la diversité des contenus, le respect des obligations de pluralisme, et la conformité aux standards de qualité et d'éthique médiatique. Les chaînes doivent se soumettre à des contrôles réguliers et répondre aux exigences de contenu éducatif, informatif et divertissant, tout en respectant les valeurs de la République et les droits des citoyens. Ce que ne respectait pas C8.

La décision de l'Arcom a suscité des réactions très variées. La gauche politique, représentée par des figures comme Sandrine Rousseau, s'est félicitée de cette mesure qui renforce le pluralisme. En revanche, l'extrême droite, à l'instar d'Éric Ciotti et de Sébastien Chenu, ont dénoncé une atteinte à la liberté d'expression, accusant l'Arcom de servir les intérêts du pouvoir en place.