L’inflation en France aurait dû être 1,6% plus élevée
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Alors qu’outre-Rhin, l’inflation a dépassé dès mars 2022 les 7%, en France elle est limitée : 4,5% en mars 2022, 4,8% en avril 2022. Selon le cabinet Astérès, qui a publié une analyse le 3 mai 2022, ce niveau d’inflation est maintenu artificiellement bas en France par les mesures de contrôle des prix de l’énergie.
Le blocage des tarifs de l’électricité décidé en février 2022 en est la principale cause : pour le mois d’avril 2022, selon Astérès, il réduit de 0,9% le niveau d’inflation en France. Le gel des tarifs du gaz participe à hauteur de 0,4% à la limitation de la hausse des prix, et la ristourne de 18 centimes le litre sur les carburants à hauteur de 0,3%.
Selon Astérès, de fait, l’inflation en France aurait du être, en avril 2022, 1,6% supérieure à celle enregistrée par l’Insee. Sans les mesures de blocage des prix, elle aurait atteint 6,4% sur un an dans l’Hexagone, un niveau plus proche de celui de l’Allemagne et d’autres pays européens.
Le blocage des tarifs de l’électricité décidé en février 2022 en est la principale cause : pour le mois d’avril 2022, selon Astérès, il réduit de 0,9% le niveau d’inflation en France. Le gel des tarifs du gaz participe à hauteur de 0,4% à la limitation de la hausse des prix, et la ristourne de 18 centimes le litre sur les carburants à hauteur de 0,3%.
Selon Astérès, de fait, l’inflation en France aurait du être, en avril 2022, 1,6% supérieure à celle enregistrée par l’Insee. Sans les mesures de blocage des prix, elle aurait atteint 6,4% sur un an dans l’Hexagone, un niveau plus proche de celui de l’Allemagne et d’autres pays européens.
Une mauvaise répartition des gains : les riches en profitent le plus
Dès avril 2022, soit dès le mois d’entrée en vigueur de la ristourne sur le litre de carburant, le gouvernement a fait savoir qu’il réfléchissait à changer les règles de celle-ci. Objectif : une mesure plus ciblée, surtout sur les ménages les plus défavorisés. Car, actuellement, elle profite à tous, tout comme les deux autres mesures.
Or, selon Astérès, cela crée une forte inégalité dans les économies réalisées par les ménages… et ce sont les ménages les plus riches qui récupèrent le plus gros gain. Alors qu’en moyenne les ménages français ont économisé, en avril 2022, 52 euros grâce aux mesures sur l’énergie, les 10% les plus riches auraient gagné 68 euros contre seulement 38 euros pour les 10% les plus pauvres.
Or, selon Astérès, cela crée une forte inégalité dans les économies réalisées par les ménages… et ce sont les ménages les plus riches qui récupèrent le plus gros gain. Alors qu’en moyenne les ménages français ont économisé, en avril 2022, 52 euros grâce aux mesures sur l’énergie, les 10% les plus riches auraient gagné 68 euros contre seulement 38 euros pour les 10% les plus pauvres.