Idéal pour les lecteurs qui se préoccupent de leur bilan carbone. Quoi ? Le court essai un rien acerbe et mélancolique de Benoît Duteurtre, La nostalgie des buffets de gare, paru au mois de mai dernier chez Payot. C’est un sujet que Benoît Duteurtre connaît bien. D’ailleurs, on lui doit le beau roman Chemins de fer. Amoureux des trains, on l’aura compris, il livre ici un essai intelligent. Ce dernier raconte la transformation des trains et des gares. Si Benoît Duteurtre aime la volupté futuriste des TGV (un peu), il n’en reste pas moins nostalgique des voyages en train d’autrefois. Aujourd’hui, il montre comment un service pratique et bon marché, desservant l’ensemble du territoire, s’est reconverti en entreprise calquée sur le modèle aérien avec ses réservations obligatoires, ses offres low cost et ses galeries commerciales.
Alors qu’il adore le train. Ce dernier étant devenu ce qu’il est, parfois Benoît Duteurtre préfère rester chez lui. Pourquoi ? À cause du trop plein de progrès et ses absurdités. Il fustige ainsi, rapporte RTL, « la fin du prix unique du kilomètre, l'usine à gaz des tarifs et des réservations obligatoires, les trains déclassés, le réseau des lignes secondaires négligé au profit du tout TGV. » Il ne se remet pas non plus de la disparition des voitures-restaurants, des consignes, de la salle des pas perdus. Les gares, emblèmes du service public, se transforment en vitrines de la mondialisation. « J'ai toujours aimé les grandes gares qui sont des lieux très vastes où on pouvait flâner et se donner des rendez-vous », explique l’écrivain à RTL. « Et tout d'un coup a commencé la réformes des gares avec par exemple la gare Saint-Lazare... Maintenant on a un centre commercial avec l'alignement de toutes les marques mondiales mais il n'y a plus de petit bistrot. »
Dans ce livre à la vision assez radicale, l'auteur décrit ses errances dans les « trains déclassés » et ses longues attentes gare Saint-Lazare. Benoît Duteurtre nous fait voir le revers du TGV. Il ne cache pas non plus sa nostalgie des buffets de gare (devenus des Starbucks Coffee) ou des wagons-lits (pas rentables). Résultat, il s’interroge sur certains maux de notre société comme la destruction des services publics, la fascination que les marques exercent, le tout sécuritaire. En somme, « tout ce qui contribue à asservir nos vies en éliminant la part d’imprévu et de poésie. » Malgré tout, l’auteur apprécie de prendre un TGV qui relie Paris à Marseille en 3 heures. En revanche, la rentabilité à tout va lui gâche souvent le voyage. La rentabilité, c'est pas poétique.
La nostalgie des buffets de gare, Benoît Duteurtre. (Payot).
Alors qu’il adore le train. Ce dernier étant devenu ce qu’il est, parfois Benoît Duteurtre préfère rester chez lui. Pourquoi ? À cause du trop plein de progrès et ses absurdités. Il fustige ainsi, rapporte RTL, « la fin du prix unique du kilomètre, l'usine à gaz des tarifs et des réservations obligatoires, les trains déclassés, le réseau des lignes secondaires négligé au profit du tout TGV. » Il ne se remet pas non plus de la disparition des voitures-restaurants, des consignes, de la salle des pas perdus. Les gares, emblèmes du service public, se transforment en vitrines de la mondialisation. « J'ai toujours aimé les grandes gares qui sont des lieux très vastes où on pouvait flâner et se donner des rendez-vous », explique l’écrivain à RTL. « Et tout d'un coup a commencé la réformes des gares avec par exemple la gare Saint-Lazare... Maintenant on a un centre commercial avec l'alignement de toutes les marques mondiales mais il n'y a plus de petit bistrot. »
Dans ce livre à la vision assez radicale, l'auteur décrit ses errances dans les « trains déclassés » et ses longues attentes gare Saint-Lazare. Benoît Duteurtre nous fait voir le revers du TGV. Il ne cache pas non plus sa nostalgie des buffets de gare (devenus des Starbucks Coffee) ou des wagons-lits (pas rentables). Résultat, il s’interroge sur certains maux de notre société comme la destruction des services publics, la fascination que les marques exercent, le tout sécuritaire. En somme, « tout ce qui contribue à asservir nos vies en éliminant la part d’imprévu et de poésie. » Malgré tout, l’auteur apprécie de prendre un TGV qui relie Paris à Marseille en 3 heures. En revanche, la rentabilité à tout va lui gâche souvent le voyage. La rentabilité, c'est pas poétique.
La nostalgie des buffets de gare, Benoît Duteurtre. (Payot).