Le luxe s’écroule en Bourse, craignant une politique anti-riches en Chine






19 Aout 2021

Simple coup de semonce ou véritable correction ? En Bourse, le secteur du luxe, dont la hausse est constante depuis la relance de l’économie, subit la semaine du 16 août 2021 un mini-krach, entraînant avec lui les principaux indices mondiaux, notamment le Cac40. En cause : la rumeur d’un changement de politique de Pékin…


Les valeurs du luxe s’écroulent en Bourse

Pixabay/Pexels
Alors qu’elles battaient régulièrement des records depuis plusieurs mois, les valeurs du secteur du luxe connaissent ce qui pourrait être une correction : une chute majeure en Bourse. Le 19 août 2021, LVMH cède 4,44% à la mi-journée, Kering 7,23%, Hermès 3,13%. Et la tendance est la même sur toutes les places boursières mondiales. De quoi rappeler de mauvais souvenirs à ces groupes qui avaient subi de plein fouet le krach de mars 2020, avant de reprendre des couleurs et d’effacer leurs pertes début 2021.

La correction est d’autant plus dure qu’elle survient tout juste après de nouveaux records : LVMH atteignait ainsi vendredi 13 août 2021 son plus haut historique, à 712 euros par action. Depuis lors, la valeur a baissé de plus de 80 euros. Mais sur un an, le gain reste important : +60%. Pour Kering, l’évolution du cours de Bourse est la même : après un record à 792 euros le 12 août 2021, l’action a perdu plus de 120 euros de valeur, mais reste 85% au-dessus de son niveau d’août 2020.

Pékin va-t-elle taxer ses grandes fortunes ?

Marché d’expansion pour les marques de luxe, notamment grâce à ses nouveaux riches, la Chine inquiète la Bourse : Xi Jiping, son président, a déclaré mardi 17 août 2021 vouloir limiter les « revenus déraisonnables » pour lisser la richesse dans le pays. Pour ce faire, une augmentation des impôts sur les grandes fortunes ou encore sur les propriétés et les successions pourrait être annoncée dans les mois à venir.

Si la politique chinoise se confirme, la consommation de produits de luxe en Chine risque d’être freinée. Or le pays représente un tiers du marché mondial du luxe, et est tout particulièrement stratégique pour les marques françaises qui jouissent, en Asie, d’un véritable statut à part.