Les influenceurs, personnes qui ont une large audience sur les réseaux sociaux, sont de plus en plus sous le feu des projecteurs. Plusieurs personnalités de premier plan sont ainsi dans le viseur de la justice qui leur reproche d’avoir poussé leur audience vers des escroqueries, ou au moins d’avoir relayé des communications trompeuses. Alors que la réclame et les publicités sont encadrés par la loi et les autorités de régulation de la consommation, une publication de Village Justice plaide pour une adaptation de la loi à ce phénomène.
« Ce phénomène apparu au milieu des années 2010, fait suite à l'expansion des réseaux sociaux. En effet, les consommateurs français, et plus particulièrement les « Millennials » (16-30 ans) ont délaissé les canaux traditionnels comme la télévision ou la radio au profit des réseaux sociaux, devenant ainsi un terrain propice pour ces influenceurs. Ces derniers ont été de plus en plus sollicités, dans le cadre de partenariats avec les marques pour la publication de contenus promotionnels, dont ils tirent leurs revenus. Toutefois, face à un public de plus en plus jeune et influençable, les dérives et plaintes se sont multipliées, notamment lorsque les influenceurs publient des contenus commerciaux, à savoir lorsqu'ils reçoivent une contrepartie financière à une obligation de publication » commence le texte signé par une juriste, Guilda Guilanpour et une avocate, Dalila Madjid.
Plusieurs propositions de lois ont été avancées pour s’adapter au phénomène et mieux protéger les consommateurs. Si les mesures proposées vont dans le sens de plus de responsabilité et ouvrent la voie à des recours, c’est tout le modèle économique des influenceurs qui doit être encadré puisque leurs rémunérations reposent justement sur des placements de produits ou d’autres pratiques publicitaires camouflées. D’autant que nombre d’influenceurs sont installés à l’étranger et donc plus difficile à contraindre à respecter la loi française.