Le paradoxe de l’indemnisation des parents d’enfants malades et cas contact






3 Septembre 2021

La rentrée scolaire se fait, en France, en « alerte de niveau 2 » sur les 4 niveaux prévus par le plan du gouvernement, alors que le virus de la Covid-19 circule toujours. Mais ce qui n’avait pas été prévu est que le changement, régulier, des règles d’indemnisation des cas contact par l’Assurance maladie aurait provoqué un paradoxe majeur…


Enfants malades ou cas contact : l’isolement est prévu

Pixabay/educadormarcossv
Pour les enfants malades de la Covid-19 et pour les cas contact de ceux-ci, un isolement de 7 jours est prévu. Or, il est prévu que les jeunes soient cas contact s’ils ne sont pas vaccinés… ce qui est le cas de tous les enfants de moins de 12 ans puisqu’ils n’ont pas accès au vaccin. De fait, en cas de Covid-19, des classes entières vont fermer… et les parents seront donc contraints de garder les enfants.

En soi, cela ne change pas réellement de l’année scolaire 2020-2021 si ce n’est que l’Assurance-maladie a changé les règles concernant la catégorisation en « cas contact » des adultes le 22 juillet 2021. Depuis cette date, seuls les adultes non vaccinés sont considérés cas contact avec obligation d’isolement, les adultes vaccinés n’ayant pas cette obligation. Et sans cette obligation, pas de prise en charge par l’Assurance maladie.

Les vaccinés défavorisés par rapport aux non-vaccinés ?

Comme le souligne Le Parisien, cela crée, de fait, un paradoxe : alors que le gouvernement pousse à la vaccination, ce sont les parents non-vaccinés d’enfants malades qui seront considérés cas contact et pourront bénéficier de la prise en charge par l’Assurance maladie. Les parents vaccinés, au contraire, devront négocier avec leur employeur.

Ils pourront soit demander le chômage partiel (dont l’indemnisation est inférieure à un congé maladie) soit demander des congés ou des RTT voire le télétravail. Une inégalité face à la pandémie qui pourrait conduire à des conflits.

Mais le gouvernement serait, selon Le Parisien, au courant du problème. Il pourrait décider d’aligner les indemnisations, probablement avec une prise en charge par l’Assurance maladie de l’absence du travail quel que soit le statut vaccinal des parents.