Pixabay, image libre de droits
Fin septembre, l'Anses a autorisé deux pesticides à base de sulfoxaflor sur de nombreuses cultures.
Derrière cette molécule se cache un insecticide néonicotinoïde hautement toxique pour les abeilles.
Bien que la loi biodiversité prévoie une interdiction des néonicotinoïdes en 2018, le sulfoxaflor en serait exclu par un tour de passe-passe plus que grossier. L'UNAF L'UNAF demande le retrait immédiat de l'autorisation.
Le sulfoxaflor, produit par Dow Agro Science, a le même mode d'action que les autres néonicotinoïdes. Comme les autres néonicotinoïdes, la molécule est systémique : une fois absorbée par la plante, elle circule dans son système vasculaire jusque dans le pollen et le nectar. Dans son avis, l'EFSA a qualifié l'insecticide de " hautement toxique pour les abeilles ".
Le sulfoxaflor, produit par Dow Agro Science, a le même mode d'action que les autres néonicotinoïdes car, il se lie comme l'acétylcholine (neurotransmetteur) aux récepteurs qui sont appelés récepteurs nicotiniques (récepteurs nAChR pour nicotinic AcetylCholine Receptor).
Il est classé, par les industriels eux-mêmes (Insecticide Resistance Action Committee) dans la Groupe 4 « Nicotinic acetylcholine receptor (nAChR) competitive modulators » au même titre que l'imidaclopride, l'acétamipride et d'autres néonicotinoïdes. Suivant cette classification, les différences se situent au niveau de la chimie des molécules.
La molécule est systémique (comme les autres néonicotinoïdes) : une fois absorbée par la plante, elle circule dans son système vasculaire jusque dans ses parties florales (et donc le pollen et le nectar).
Dans son avis, l'EFSA1 a qualifié l'insecticide de « hautement toxique pour les abeilles ».
Le sulfoxaflor a une longue persistance dans la plante : si on pulvérise une culture en croissance avec un produit à base de sulfoxaflor, on peut retrouver des résidus dans les récoltes. Malheureusement, dans le cadre de l'évaluation UE, aucune étude n'a été menée sur la teneur en sulfoxaflor des pollens et nectar des fleurs...
Pour des raisons commerciales évidentes, la qualification de « néonicotinoïde » (autrefois très valorisante) est aujourd'hui un poids pour les industriels, tant les dégâts de ces produits sont connus à travers la planète. Ainsi Dow Agro Science conteste au sulfoxaflor son appartenance à la famille des néonicotinoïdes.
Pourtant, contrairement à ce que veut faire croire Dow Agro Sciences, des publications scientifiques5 établissent que le sulfoxaflor appartient bien à la famille des néonicotinoïdes.
Sur le sujet, une note détaillée de PAN Europe expliquant en quoi ces pesticides sont de toute évidence des néonicotinoïdes a été traduite par l'UNAF6.
Par ailleurs, une décision de justice américaine7, annulant l'autorisation du sulfoxaflor à la demande d'apiculteurs et d'ONG, lui reconnait également cette appartenance à la famille des néonicotinoïdes.
Derrière cette molécule se cache un insecticide néonicotinoïde hautement toxique pour les abeilles.
Bien que la loi biodiversité prévoie une interdiction des néonicotinoïdes en 2018, le sulfoxaflor en serait exclu par un tour de passe-passe plus que grossier. L'UNAF L'UNAF demande le retrait immédiat de l'autorisation.
Le sulfoxaflor, produit par Dow Agro Science, a le même mode d'action que les autres néonicotinoïdes. Comme les autres néonicotinoïdes, la molécule est systémique : une fois absorbée par la plante, elle circule dans son système vasculaire jusque dans le pollen et le nectar. Dans son avis, l'EFSA a qualifié l'insecticide de " hautement toxique pour les abeilles ".
Le sulfoxaflor, produit par Dow Agro Science, a le même mode d'action que les autres néonicotinoïdes car, il se lie comme l'acétylcholine (neurotransmetteur) aux récepteurs qui sont appelés récepteurs nicotiniques (récepteurs nAChR pour nicotinic AcetylCholine Receptor).
Il est classé, par les industriels eux-mêmes (Insecticide Resistance Action Committee) dans la Groupe 4 « Nicotinic acetylcholine receptor (nAChR) competitive modulators » au même titre que l'imidaclopride, l'acétamipride et d'autres néonicotinoïdes. Suivant cette classification, les différences se situent au niveau de la chimie des molécules.
La molécule est systémique (comme les autres néonicotinoïdes) : une fois absorbée par la plante, elle circule dans son système vasculaire jusque dans ses parties florales (et donc le pollen et le nectar).
Dans son avis, l'EFSA1 a qualifié l'insecticide de « hautement toxique pour les abeilles ».
Le sulfoxaflor a une longue persistance dans la plante : si on pulvérise une culture en croissance avec un produit à base de sulfoxaflor, on peut retrouver des résidus dans les récoltes. Malheureusement, dans le cadre de l'évaluation UE, aucune étude n'a été menée sur la teneur en sulfoxaflor des pollens et nectar des fleurs...
Pour des raisons commerciales évidentes, la qualification de « néonicotinoïde » (autrefois très valorisante) est aujourd'hui un poids pour les industriels, tant les dégâts de ces produits sont connus à travers la planète. Ainsi Dow Agro Science conteste au sulfoxaflor son appartenance à la famille des néonicotinoïdes.
Pourtant, contrairement à ce que veut faire croire Dow Agro Sciences, des publications scientifiques5 établissent que le sulfoxaflor appartient bien à la famille des néonicotinoïdes.
Sur le sujet, une note détaillée de PAN Europe expliquant en quoi ces pesticides sont de toute évidence des néonicotinoïdes a été traduite par l'UNAF6.
Par ailleurs, une décision de justice américaine7, annulant l'autorisation du sulfoxaflor à la demande d'apiculteurs et d'ONG, lui reconnait également cette appartenance à la famille des néonicotinoïdes.