Le vaccin à ARN messager contre le Covid-19 de Sanofi reporté une nouvelle fois






15 Février 2021

Initialement prévu dans les six premiers mois de 2021, le vaccin à ARN messager contre le Covid-19 développé par le groupe Sanofi ne sera finalement pas prêt avant la fin de l’année.


Le vaccin à ARN messager de Sanofi une nouvelle fois reporté

Le PDG du groupe pharmaceutique français Sanofi, Paul Hudson a déclaré dans un entretien au JDD, que le vaccin à ARN messager contre le Covid-19 élaboré par le groupe, ne serait finalement pas prêt en 2021. « Ce vaccin ne sera pas prêt cette année, mais pourrait se révéler utile plus tard, surtout si le combat contre les variants devait se poursuivre ».

Une stratégie qui en étonne plus d’un puisque d’autres laboratoires pharmaceutiques comme Pfizer, BioNTech, Moderna et AstraZeneca distribuent déjà depuis plusieurs mois leurs vaccins contre le Covid-19 à travers le monde. Cependant, Paul Hudson assume ce choix : « Cette technologie, développée avec la biotech Translate Bio, avec laquelle nous sommes associés depuis 2018, a montré la production de concentrations élevées d’anticorps dans le cadre d’études précliniques ».

Ainsi, le vaccin à l’ARN développé par Sanofi ne devrait arriver sur le marché qu’en 2022, puisque le laboratoire pharmaceutique table sur une demande d’autorisation de mise sur le marché dans le courant du quatrième trimestre de 2021.

Le groupe Sanofi se justifie face aux critiques des dernières semaines

Autre point abordé dans l’entretien, les critiques dont Sanofi est la cible que cela soit au sujet de son échec dans la réalisation de son vaccin anti-covid ou sa décision de supprimer 400 postes en pleine crise sanitaire et en pleine course au vaccin. Face à ces critiques, Paul Hudson dénonce un « Sanofi bashing », estimant que le laboratoire avait déployé toutes ses forces. 

« On parle de ‘fiasco’ ou de ‘désastre’, au mépris des faits et des données, alors que nos salariés travaillent sans relâche pour développer ce vaccin, et que nous allons accomplir en quelques mois ce qui prend normalement des années ».

Pour ce qui est de la suppression des 400 postes, Paul Hudson justifie cette décision : « Nous sommes – et de loin – le premier groupe en matière d’investissements en recherche et développement au sein du CAC 40. Nous dépensons 6 milliards d’euros par an dans ce domaine ». Cependant, « Sanofi n’a pas fait de découvertes majeures depuis vingt ans en France, d’où la nécessité d’y recentrer nos efforts dans les domaines où nous pourrons développer les médicaments les plus innovants ».