Les anticorps neutralisant contre le Covid-19 baissent plus rapidement chez les hommes



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



25 Novembre 2020

L’Institut Pasteur a collaboré avec le CHU de Strasbourg pour étudier les anticorps neuralisant contre le Covid-19. Il en découle que la présence des anticorps baisse plus rapidement chez les hommes que les femmes.


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Les femmes protégées plus longtemps que les hommes après infection du Covid-19. C’est ce qui semble ressortir d’une enquête menée par l’Institut Pasteur et du CHU de Strasbourg. « Dans le cadre de l'étude SEROCoV-HUS, des équipes du CHU de Strasbourg et de l'Institut Pasteur ont suivi 308 personnels hospitaliers après avoir contracté une forme légère du SARS-CoV-2. Les chercheurs ont montré que les anticorps neutralisants sont détectables chez 84% d'entre eux jusqu'à 6 mois après l'infection, mais que leur taux baisse plus rapidement chez les hommes que chez les femmes. Ces résultats semblent aller dans le sens d'une durée d'immunité plus longue chez les femmes que chez les hommes. L'étude fait l'objet d'une pré-publication sur le site de MedRxiv » explique le communiqué de l’institut.

 

Cette étude s’est penchée sur les anticorps, aspect clé de la compréhension de la maladie. « Pour tenter d'élucider ces questions sur l'évolution de la réponse immunitaire, des équipes du CHU de Strasbourg et de l'Institut Pasteur ont suivi 308 membres du personnel hospitalier qui ont développé des formes légères de la COVID-19 ne nécessitant pas de prise en charge hospitalière. La présence d'anticorps anti-SARS-CoV-2 a été mesurée par trois techniques différentes : deux ciblant la protéine Spike (S) du virus, et un test ciblant sa nucléocapside (N). L'activité neutralisante de ces différents anticorps a aussi été mesurée avec un test mesurant la capacité à bloquer le virus » appuie le texte.

 

Des approfondissements sont prévus mais les résultats sur l’échantillon étudié semblent indiquer une tendance. « Ces mesures ont révélé que les hommes de plus de 50 ans, ou ceux ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieure à 25, présentent des niveaux d'anticorps plus élevés à un mois après le début des symptômes, par rapport au reste des individus testés.

Entre 3 et 6 mois, les anticorps anti-S et les anticorps neutralisants persistent respectivement chez 99% et 84% des individus. En revanche, les anticorps anti-N ne sont trouvés que chez 59% des individus. Ceci montre que selon le test utilisé, la séroprévalence SARS-CoV-2 peut être sous-estimée. De plus, les chercheurs ont montré que le taux des anticorps anti-S et celui des anticorps neutralisants, entre 3 à 6 mois, baissent plus rapidement chez les hommes que chez les femmes, indépendamment de l'âge et de l'IMC. Ce résultat suggère que la durée d'immunité contre le SARS-CoV-2 serait plus longue chez les femmes que chez les hommes. »