Les problématiques réglementaires : la question du problème de santé publique.
Crédit photo - Masur
Le nombre de ces consommateurs « nouvelle génération » est en plein essor le marché composé par ces 500 000 utilisateurs en France, promet de grandir de manière exponentielle à mesure que le produit se démocratise. Il procure plusieurs avantages pour lesquels il est prisé. Premièrement il n’est pas interdit – comme la cigarette – en intérieur. Deuxièmement il ne dégage pas de fumée, et ne gêne donc pas les personnes qui se trouvent à proximité de la personne consommatrice. Et enfin, son usage permettrait d’écarter le consommateur classique de cigarettes de l’usage du tabac, et donc de sa dangerosité. Ainsi, dix ans après sa création en Chine, ce marché en pleine croissance est désormais passé au crible par l’État. Et l’exercice fait apparaître des problématiques nouvelles de santé publique.
La principale question préoccupante pour le consommateur est celle de la qualité et de la dangerosité du produit. Le risque sanitaire n’est pas encore évalué et cela peut avoir des conséquences sur l’utilisation des cigarettes électroniques. On ne dispose en effet que peu de retours sur le sujet. Et même si depuis un an il des études commencent à apparaître, celles-ci ne sont effectuées que sur le court terme. Les effets à long terme ne sont pas encore étudiés puisqu’ils suivent logiquement l’évolution de la consommation des clients. En outre, une réglementation sur les cigarettes électroniques semble être appropriée puisque des cigarettes issues notamment de pays dont les réglementations plus lâches au sujet de la santé des individus peuvent être fournies à des clients français via Internet. Or, elles peuvent contenir des produits, des substances ou des matières à risque.
Dans ce contexte, une enquête commandée par la ministre de la Santé Marisol Touraine au mois de mars dernier doit permettre une évaluation des risques qu’engendre cette nouvelle consommation. Mais plusieurs problématiques subsistent en dehors de l’évaluation de sa toxicité. Notamment, comment évaluer l’impact de la cigarette électronique sur l’apparition de nouveaux fumeurs n’ayant jamais gouté à la cigarette classique mais pouvant par exemple passer de la e-cigarette aux cigarettes de tabac ? Autre question, comment réglementer les produits en vente libre sur Internet (car certains peuvent être toxiques) ? Enfin, le « vapoteur passif » à l’instar du fumeur passif existe-t-il, puisque par ailleurs l’e-cigarette n’est pas interdite dans les lieux publics ?
La principale question préoccupante pour le consommateur est celle de la qualité et de la dangerosité du produit. Le risque sanitaire n’est pas encore évalué et cela peut avoir des conséquences sur l’utilisation des cigarettes électroniques. On ne dispose en effet que peu de retours sur le sujet. Et même si depuis un an il des études commencent à apparaître, celles-ci ne sont effectuées que sur le court terme. Les effets à long terme ne sont pas encore étudiés puisqu’ils suivent logiquement l’évolution de la consommation des clients. En outre, une réglementation sur les cigarettes électroniques semble être appropriée puisque des cigarettes issues notamment de pays dont les réglementations plus lâches au sujet de la santé des individus peuvent être fournies à des clients français via Internet. Or, elles peuvent contenir des produits, des substances ou des matières à risque.
Dans ce contexte, une enquête commandée par la ministre de la Santé Marisol Touraine au mois de mars dernier doit permettre une évaluation des risques qu’engendre cette nouvelle consommation. Mais plusieurs problématiques subsistent en dehors de l’évaluation de sa toxicité. Notamment, comment évaluer l’impact de la cigarette électronique sur l’apparition de nouveaux fumeurs n’ayant jamais gouté à la cigarette classique mais pouvant par exemple passer de la e-cigarette aux cigarettes de tabac ? Autre question, comment réglementer les produits en vente libre sur Internet (car certains peuvent être toxiques) ? Enfin, le « vapoteur passif » à l’instar du fumeur passif existe-t-il, puisque par ailleurs l’e-cigarette n’est pas interdite dans les lieux publics ?
Un marché dynamique qui demeure en quête d’équilibre
Le marché de niche de la cigarette électronique attire de nouveaux entrants parmi lesquels des leaders mondiaux de l’industrie du tabac comme Altria (qui détient Marlboro), Reynolds Amercian ou encore Imperial Tobacco. Ce positionnement n’est pas un hasard, car s’il était balbutiant il y a quelques années, le marché de la cigarette électronique est aujourd’hui en passe de devenir un marché imposant, sur lequel la concurrence s’annonce d’ores et déjà agressive. Devant les perspectives d’accroissement de la clientèle, les pouvoirs publics semblent parfois tarder à adopter une réponse. Hormis l’enquête commandée par la ministre de la Santé et une invitation à la précaution, les pouvoirs publics n’ont pas donné l’impression de s’être saisi de la question. Le gouvernement a pourtant intérêt à considérer le phénomène, car la cigarette électronique pourrait concerner une frange conséquente de la population dans quelques années. Pour parer à tout scandale de santé publique, il pourrait donc être utile de réfléchir dès maintenant à un cadre légal pour réguler la consommation de cigarettes électroniques.
Aux États-Unis, la Food and Drug Administration a émis un avertissement en 2009 sur la toxicité des composés retrouvés dans les cigarettes électroniques, dont certains agents sont cancérigènes. Parallèlement, le Journal of Public Health Policy, qui publie en 2011 une étude sur l’aide que procure l’e-cigarette dans la lutte contre le tabagisme, présente à ce sujet que ce type de cigarettes ne possèdent peu ou pas du tout de produits chimiques dangereux pour la santé (aux doses où ils sont présents). En l’absence de cadre légal et d’experts se montrant catégoriques, seul l’individu semble aujourd’hui à même de se prémunir du risque faisant preuve d'un peu de précaution. Et dans cette incertitude la plus totale, la cigarette électronique risque fort de faire de plus en plus débat en France.
Aux États-Unis, la Food and Drug Administration a émis un avertissement en 2009 sur la toxicité des composés retrouvés dans les cigarettes électroniques, dont certains agents sont cancérigènes. Parallèlement, le Journal of Public Health Policy, qui publie en 2011 une étude sur l’aide que procure l’e-cigarette dans la lutte contre le tabagisme, présente à ce sujet que ce type de cigarettes ne possèdent peu ou pas du tout de produits chimiques dangereux pour la santé (aux doses où ils sont présents). En l’absence de cadre légal et d’experts se montrant catégoriques, seul l’individu semble aujourd’hui à même de se prémunir du risque faisant preuve d'un peu de précaution. Et dans cette incertitude la plus totale, la cigarette électronique risque fort de faire de plus en plus débat en France.