Enquêter sur un virus informatique, c’est comme une investigation policière. Il est beaucoup plus facile de comprendre un virus et de déterminer son origine quand on comprend son mobile. « Depuis cinq jours, une mystérieuse attaque informatique sévit en détruisant des bases de données non protégées. Vendredi, le site Shodan recensait 1 700 attaques dans le monde. Le chiffre a doublé en l’espace d’un week-end, pour atteindre 3 300. En France, 298 bases de données ont été visées. Ce n’est pas la première fois que des attaquants ciblent des bases de données non-sécurisées. Celles-ci sont devenues de plus en plus courantes avec l’utilisation croissante des services de cloud computing d’Amazon, Microsoft et d’autres fournisseurs » rapporte L’Opinion .
Mais le quotidien se fait la remarque que tous les spécialistes se sont faites : dans quel but ? « Dans la majorité des cas, les hackers agissent par appât du gain et promettent de rendre les données en échange d’une rançon (ce qu’ils ne font quasiment jamais). L’attaque en cours est inhabituelle dans le sens où les données sont purement et simplement effacées, sans demande de rançon… ni aucune autre explication. Seule chose qui reste : un ironique « meow », en guise de signature. »
Est-ce que c’est la première phase d’un plan plus crapuleux ? Ou, comme le suggère certains spécialises, la démonstration que ce sont des attaques par pure malveillance ou plaisir de détruire des données. La publicité qui lui est faite et le tableau de chasse de ce virus pourraient en tout cas lui donner une certaine valeur dans un second temps.
Depuis le confinement, les statistiques plus précises permettent de vérifier que les attaques cyber ont augmenté. Sans que les entreprises ne soient toujours conscientes que ça n’arrive pas qu’aux autres. « Alors que la facture d’un incident de ce type s’élève en moyenne à 8,6 millions d’euros, les budgets alloués à la protection des systèmes informatiques restent encore des variables d’ajustement », conclue L’Opinion.