Netscape considéré « moderne » dans l’accord du Brexit
En épluchant l’accord sur le Brexit dans les moindres détails, Bill Buchanan, professeur d’informatique à l’Université Napier d’Edimbourg, a découvert un élément insolite à la page 921 du texte. Il y est question d’informatique, de protocoles de sécurité et… de Netscape. L’accord mentionne en effet Netscape, Outlook et Mozilla Mail comme des « logiciels e-mail modernes ». Or, c’est loin d’être le cas.
Outlook continue d’exister et est toujours intégré à la suite de Microsoft Office, qui le développe depuis son lancement. Mais pour ce qui est de Mozilla Mail et de Netscape, l’histoire est toute autre. Les deux logiciels n’existent plus : ils ont été soit remplacés, soit complètement abandonnés. Y faire référence dans un accord historique en 2020 paraît a minima anachronique, si ce n’est complètement absurde.
Outlook continue d’exister et est toujours intégré à la suite de Microsoft Office, qui le développe depuis son lancement. Mais pour ce qui est de Mozilla Mail et de Netscape, l’histoire est toute autre. Les deux logiciels n’existent plus : ils ont été soit remplacés, soit complètement abandonnés. Y faire référence dans un accord historique en 2020 paraît a minima anachronique, si ce n’est complètement absurde.
Netscape a reçu sa dernière mise à jour en… 1998
C’est surtout Netscape qui a attiré le regard du professeur qui a publié le 26 décembre 2020 un tweet sur le sujet, repéré par la BBC. Bien connu des internautes de la première heure, à une époque où la connexion se faisait en 56 kbps et où l’Internet illimité était une utopie, le logiciel n’existe plus depuis plus de 20 ans. La dernière mise à jour de Netscape 4.x, la version mentionnée dans le Brexit, a eu lieu en octobre 1998, il y a donc 22 ans.
Comment un tel logiciel a pu se retrouver dans l’accord reste un mystère. Selon la BBC, qui a interrogé des experts, l'explication la plus plausible serait celle d'un copier-coller d’un ancien texte législatif. Mais le fait que personne n’ait identifié l’erreur ou ne l’ait soulignée avant la signature définitive pose bien des questions.
Comment un tel logiciel a pu se retrouver dans l’accord reste un mystère. Selon la BBC, qui a interrogé des experts, l'explication la plus plausible serait celle d'un copier-coller d’un ancien texte législatif. Mais le fait que personne n’ait identifié l’erreur ou ne l’ait soulignée avant la signature définitive pose bien des questions.