Les hôtels jubilent, Airbnb s'adapte
Il ne s'agit pas d'une petite modification, mais d'un véritable coup de tonnerre. À compter du 5 septembre, Airbnb change la donne à New York : fini les séjours de moins d'un mois ! Cette décision n'est pas anodine ; elle fait suite à une bataille judiciaire acharnée entre la ville et la plateforme de location. Désormais, si vous voulez louer un appart à Manhattan ou à Brooklyn, il vous faudra vous engager pour au moins 30 jours. L'objectif : Lutter contre la crise du logement et rendre la ville à ses habitants.
C'est sûr, les hôtels se frottent les mains ! Les nouvelles règles avantagent les établissements traditionnels et pénalisent les locations de courte durée. Selon Inside Airbnb, plus de 22 000 des quelque 43 000 appartements listés à New York concernaient des séjours courts. Tous ces hébergements seront désormais sujets à de lourdes amendes si les propriétaires ne s'adaptent pas. En 2022, ces petites escapades new-yorkaises avaient généré près de 85 millions de dollars. Un manque à gagner colossal.
Paris suivra-t-elle l'exemple de New York ?
Alors, Paris sera-t-elle la prochaine sur la liste ? Avec ses propres tensions sur le marché du logement, la capitale française pourrait bien s'inspirer de l'exemple new-yorkais. Pour l'instant, aucune mesure similaire n'a été annoncée. Mais à l'heure où les citoyens expriment de plus en plus leur agacement face aux désagréments liés au tourisme de masse, la question mérite d'être posée.
Le changement de cap de la plateforme met également en lumière l'évolution du travail et des modes de vie. Airbnb n'a d'autre choix que de se recentrer sur une clientèle de "travailleurs nomades", capables de mélanger travail et plaisir lors de longs séjours. Le télétravail a fait exploser les possibilités, et beaucoup semblent séduits par l'idée d'un "long week-end" de plusieurs semaines à New York. Une nouvelle tendance qui pourrait bien devenir la norme, mais à quel prix ?