Orange envisage de se porter partie civile contre la NSA



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



31 Décembre 2013

Les documents rendus publics par Edward Snowden sur l’agence américaine font état du piratage d’un réseau informatique d’un consortium de seize sociétés dont Orange. L’opérateur français a déclaré envisager de se porter partie civile aux côtés des autres sociétés si l’affaire était confirmée.


L’ancien agent de l’agence de sécurité nationale américaine (NSA), Edward Snowden est à l’origine d’une nouvelle affaire de taille. Edward Snowden a révélé des documents sur un possible piratage d’un câble informatique international.

Il s’agit d’un câble sous-marin reliant Marseille à l’Afrique du Nord, aux pays de la péninsule arabique et à l’Asie. La structure est  gérée par un consortium de seize entreprises. D’après Snowden, la NSA aurait introduit un virus informatique dans le réseau pour obtenir les informations transmises. Les fonctionnaires de l’agence seraient ensuite capables de collecter toutes les informations tant sur les personnes que sur le contenu. De nombreuses informations personnelles seraient ainsi entre les mains des services américains.

Plus précisément, la technique utilisée par les agents s’appelle « quantuminsert ». Elle consiste à créer de faux sites internet pour que les employés des sociétés s’y rendent en pensant fréquenter les sites de leur société. Une fois sur les sites, des logiciels espions sont installés sur les ordinateurs et permettent de récupérer les codes d’accès au réseau mais surtout toutes les informations personnelles et communications gérées par les sociétés.

Orange partie civile

L’information va de nouveau tendre les relations diplomatiques entre les gouvernements européens et les Etats-Unis. C’est l’analyse du quotidien allemand Der Spiegel qui a pris connaissance des documents récupérés par Snowden. Le site internet d’investigation Mediapart a repris l’information et tente de déterminer l’étendu du piratage.

Les seize sociétés concernées envisagent un recours en justice contre la violation de leur réseau. Orange est resté prudent en apprenant l’affaire. Un communiqué a été émis. Dans le texte, l’opérateur mobile affirme envisager de rejoindre une action en justice « dans l'hypothèse où des données Orange transportées par le câble en question auraient fait l'objet d'une tentative d'interception. »