Le ministre de l’Agriculture favorable à la tolérance zéro
pixabay/congerdesign
Interrogé sur le taux d’alcool pour les conducteurs, Didier Guillaume a déclaré « je pense que lorsqu’on conduit, on ne doit pas boire » et s’est prononcé en faveur d’une tolérance zéro. Actuellement, en France, la limite autorisée est de 0,5 g/L de sang, abaissée à 0,2 g/L pour les jeunes conducteurs.
Cette tolérance zéro existe déjà en Europe : certains pays, comme l’Italie, l’appliquent pour les jeunes conducteurs exclusivement, d’autres, comme la Bulgarie, pour l’ensemble des conducteurs. Mais dans un pays comme la France, où la production viticole est un véritable patrimoine, une telle déclaration de la part du ministre de l’Agriculture n’a pas manqué de faire réagir. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a vivement critiqué ces déclarations.
Cette tolérance zéro existe déjà en Europe : certains pays, comme l’Italie, l’appliquent pour les jeunes conducteurs exclusivement, d’autres, comme la Bulgarie, pour l’ensemble des conducteurs. Mais dans un pays comme la France, où la production viticole est un véritable patrimoine, une telle déclaration de la part du ministre de l’Agriculture n’a pas manqué de faire réagir. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a vivement critiqué ces déclarations.
Matignon ferme la porte au projet et éteint l’incendie
Les services du Premier ministre ont très rapidement éteint le potentiel incendie entre le gouvernement, les conducteurs et les vignerons : lundi 18 novembre 2019, à l’AFP, Matignon a déclaré qu’une telle réforme « n’était pas envisagée par le gouvernement ».
Matignon explique cette position forte et allant à l’encontre du ministre de l’Agriculture en mettant en avant les chiffres de la Sécurité routière sur les accidents mortels liés à l’alcool en France. Les deux tiers « se produisent avec des conducteurs dont l’alcoolémie dépasse le triple du seuil légal (soit 1,5 g/l) et les taux contraventionnels compris entre 0,5 g/l et 0,79 g/l ne sont constatés que dans 12% » des cas. Jugée « pas réaliste » par Matignon, la mesure ne semble donc avoir aucune chance de devenir un jour réalité.
Matignon explique cette position forte et allant à l’encontre du ministre de l’Agriculture en mettant en avant les chiffres de la Sécurité routière sur les accidents mortels liés à l’alcool en France. Les deux tiers « se produisent avec des conducteurs dont l’alcoolémie dépasse le triple du seuil légal (soit 1,5 g/l) et les taux contraventionnels compris entre 0,5 g/l et 0,79 g/l ne sont constatés que dans 12% » des cas. Jugée « pas réaliste » par Matignon, la mesure ne semble donc avoir aucune chance de devenir un jour réalité.