Projets innovants, prises de risque, défis, nouveautés alimentent la culture d’entreprise, véritable ciment des salariés et des partenaires. Le talent du dirigeant s’exprime non seulement en termes de savoirs, mais aussi de savoir-faire et de savoir-être. Aventuriers d’un nouveau genre, certains patrons ont bâti leurs entreprises à l'image de leurs passions. Quelques portraits emblématiques du paysage économique actuel témoignent de ce lien étroit qu’entretiennent certains dirigeants avec ce qui les anime. Qui sont-ils ? Comment leur esprit aventurier influe-t-il sur leurs ambitions ?
Dietrich Mateschitz : « la créativité et l’aventure, le courage et la soif de vivre »
Dietrich Mateschitz
Qui mieux que Dietrich Mateschitz incarne l’esprit de l’aventure ? Le fondateur de Red Bull a su insuffler ses valeurs dans son entreprise. Alors que cette marque aurait pu aisément être associée au monde de la nuit, Dietrich Mateschitz définit une ligne marketing originale et personnelle. Sportif accompli et fan de sports extrêmes, Dietrich Mateschitz a commencé par financer une partie de ses études en donnant des cours de ski et de snowboard en Autriche. Passionné de cette nouvelle activité, il en fut l’un des pionniers en Autriche. L’envie de se dépasser et d’aller toujours plus loin amènera Dietrich Mateschitz à vouloir sortir de l’ennui après quelques années passées dans les affaires. À ce sujet, le patron confia plus tard qu’il n’en pouvait plus : « Les mêmes avions gris, les mêmes costumes gris, les mêmes visages gris ». Et lorsqu’un soir, lors d’un déplacement à l’étranger, il lut la biographie d’une des plus grandes fortunes japonaises en vendant des sodas énergisants, il réagit immédiatement en se lançant un défi : « Ca, je peux le faire aussi ». L’homme d’affaires thaïlandais Chaleo Yoovidhya lui fit goûter la boisson locale sucrée utilisée par les routiers pour résister à la fatigue : le Krating Daeng ou «buffle rouge». Elle lui fait disparaître sa sensation de jet lag en quelques minutes seulement. Très vite, l’envie d’entreprendre prend la suite de son désir de repousser les limites, et de son association avec ce Thaïlandais naîtra le « Red Bull », fameuse marque aujourd’hui associé au monde du sport extrême et synthèse de la vie de son dynamique créateur.
Bertile Burel et James Blouzard, ou l’énergie de la passion
Bertile Burel & James Blouzard
L’exemple de Red Bull est certes exceptionnel, mais la France non plus n’est pas en reste d’entrepreneurs téméraires. En témoigne notamment l’aventure Wonderbox qui connaît une progression déconcertante eut égards au contexte de crise générale. Wonderbox vit sereinement sa croissance grâce au dynamisme et à l’esprit passionné de ses deux dirigeants Bertile Burel, diplômée de Science Po et Dauphine, et James Blouzard, ancien ESCP Europe. Sportifs chevronnés, ils ont eu l’audace de faire de leur soif de découvertes et de bien-être leur projet de vie et leur métier. Ainsi fut créée Wonderbox en 2004, avec pour leitmotiv l’ambition de mettre à disposition l’expérience de ses fondateurs à disposition d’un public en quête de loisirs et de voyages originaux. C’est ainsi que ce couple d’entrepreneurs férus d’escapades a participé à démocratiser le coffret-cadeau en France.
En effet, Wonderbox est devenu leader de ce marché en France en 2013. Selon Bertile Burel, ce qui les distingue de leurs concurrents et qui rend unique leur concept est que Wonderbox est « la seule entreprise du marché conduite par la passion ». « James et moi adorons le sport et les challenges », explique-t-elle, « nous sommes d’ailleurs ceintures noires de karaté tous les deux et toujours intéressés par les petits bonheurs de la vie : partir en weekend, aller dans un spa se faire masser, tester un restaurant gastronomique.... Nous vivons ce que nous vendons... » Cette philosophie qui leur est propre anime leurs innovations et l’authenticité de leurs démarches. Les acheteurs ne s’y trompent pas et l’enthousiasme des fondateurs gagne tant les salariés que les partenaires du groupe qu’ils entraînent avec eux sur le chemin du succès. D’ailleurs, comme le confie Bertile Burel « Quand notre équipe s’est constituée, sans s’en rendre compte, nous leur avons communiqué cette passion. Nous n’avons recruté que des gens qui aiment ce qu’ils font et qui le vivent à fond. »
En effet, Wonderbox est devenu leader de ce marché en France en 2013. Selon Bertile Burel, ce qui les distingue de leurs concurrents et qui rend unique leur concept est que Wonderbox est « la seule entreprise du marché conduite par la passion ». « James et moi adorons le sport et les challenges », explique-t-elle, « nous sommes d’ailleurs ceintures noires de karaté tous les deux et toujours intéressés par les petits bonheurs de la vie : partir en weekend, aller dans un spa se faire masser, tester un restaurant gastronomique.... Nous vivons ce que nous vendons... » Cette philosophie qui leur est propre anime leurs innovations et l’authenticité de leurs démarches. Les acheteurs ne s’y trompent pas et l’enthousiasme des fondateurs gagne tant les salariés que les partenaires du groupe qu’ils entraînent avec eux sur le chemin du succès. D’ailleurs, comme le confie Bertile Burel « Quand notre équipe s’est constituée, sans s’en rendre compte, nous leur avons communiqué cette passion. Nous n’avons recruté que des gens qui aiment ce qu’ils font et qui le vivent à fond. »
Dominique Laure, à l’assaut des sentiers non balisés
Dominique Laure
Dominique Laure est à la tête de deux sociétés de transport et gère quelque 300 salariés. Dans le milieu de la logistique, les belles mécaniques ont la côte naturellement. Certains représentants de la profession s’en éprennent d’ailleurs plus que d’autres. C’est le cas de Dominique Laure. Ancien chauffeur routier, il n’a semble-t-il jamais su rester trop loin du volant. En 2008, il remporte sa première épreuve dans le désert en 2008. Sur les rallyes de Tunisie et du Shamrock, il atteint la 13e et la 7e place en compagnie de son coéquipier Patrice Chevallier. Avide de sensation, Dominique Laure a finalement pris la décision de faire le Dakar 2011. « Les challenges professionnels sont autrement plus compliqués », déclare-t-il alors, « psychologiquement, ça ne me tracasse pas. Beaucoup de gens me demandent si je me suis préparé. Pourquoi ? On est dans le jus en permanence ! » Téméraire le chef d’entreprise mesure néanmoins le risque : « le Dakar, c’est loin et long, donc délicat dans une vie professionnelle. Pour cette raison, mais aussi parce qu’il fallait prendre quelques précautions côté budget, on n’a rien fait en 2010 ». Dominique Laure se donne le temps, mais sait aussi quand mettre les gaz. De l’esprit d’aventure à la réussite, il n’y a qu’un pas. Et dans un contexte économique peu favorable, on se prend à penser le dynamisme naturel de certains fait une bonne couverture contre la morosité, et surtout, une incomparable force d’entreprendre.