Piratage : qui utilise des IPTV en France ?






8 Novembre 2023

Les dernières études de l'ARCOM révèlent que les adeptes de l'IPTV illégal ne sont pas ceux que l'on croit. Derrière l’ordinateur se cachent en effet des personnes riches, généralement de catégories socio-économiques supérieures.


Le pirate français ? Un homme de plus de 30 ans

Les données de l'ARCOM dessinent le portrait d'un pirate type : un homme, dans la tranche d'âge de 30 à 35 ans, principalement basé en Île-de-France. La région, connue pour sa densité de population et son avance technologique, notamment en termes de couverture de la fibre optique, semble être un terreau fertile pour l'IPTV illégal. C’est en tout cas ce que révèle Pauline Combredet-Blassel, directrice générale adjointe de l'ARCOM, dans un entretien accordé au quotidien La Dépêche.

L'IPTV, qui nécessite une connexion Internet stable et rapide, est logiquement plus accessible dans les zones urbaines densément peuplées. Les utilisateurs d'IPTV illégal profitent de l'infrastructure de la fibre optique pour accéder à des contenus sans passer par les voies légales. Ce choix est facilité par une certaine aisance avec les technologies modernes… et pas des technologies de piratage de plus en plus simples à utiliser.

Ce sont les riches qui piratent

Contrairement à l'image du pirate informatique en quête de gratuité, le profil économique des utilisateurs français d'IPTV illégal est celui d'une personne de classe socioprofessionnelle supérieure, avec des revenus moyens avoisinant les 34.000 euros annuels. Le piratage serait donc moins une question de moyens que de choix personnel et de facilité d'accès.

Le piratage en France, et l'IPTV illégal en particulier, représente un défi majeur pour l'industrie audiovisuelle. Avec un manque à gagner estimé à un milliard d'euros annuellement, les conséquences économiques sont loin d'être négligeables. L'ARCOM peine néanmoins à quantifier l'impact direct de l'IPTV illégal qu’elle estime, malgré tout, à près d’un cinquième de l’ensemble du manque à gagner, soit 200 millions d’euros par an.