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On se sent surement un peu ridicule à parler à un bébé, et pourtant c’est ce qu’il attend. Le film « Pupille » qui sort aujourd’hui au cinéma le démontre d’une manière toute particulière. La fiction très réaliste suit un bébé né sous X jusqu’à son adoption. « A travers ce bébé, le film met dans la lumière les différents intervenants de la chaîne sociale, de la "recueillante" qui vient voir la mère à l'hôpital à l'assistant familial (Gilles Lellouche) qui s'occupera de lui durant cette période de transition. Très vite, le nouveau-né abandonné ne réagit plus parce que sa mère biologique est partie sans rien lui expliquer, sans rien verbaliser. Preuve que, dès sa naissance, un bébé "ressent" et qu’il faut lui parler, lui dire avec des mots simples ce qui se passe » écrit LCI.
La chaine d’info a saisi l’opportunité donné par ce film pour s’interroger sur le mode de fonctionnement émotif des bébés nés sous X. En France, chaque année ils sont environ 600 dans ce cas. « Le psychanalyste américain René Spitz a été le premier à décrire cette nécessité, détaillant dans son livre De la naissance à la parole les différentes étapes du développement affectif de l’enfant, et particulièrement l’hospitalisme, cet état dépressif qui se manifeste chez certains enfants séparés précocement de leur mère » explique l’article. « Sans juger, on propose tout d’abord à la mère de passer un moment avec son enfant, de lui parler, de laisser une trace au nourrisson au-delà de l’acte de naissance, comme par exemple une mèche de cheveux. La question qui vient après, c’est comment construire un lien avec un nouveau-né quand une mère ne souhaite pas le construire. L’enfant aura alors une puéricultrice référente pour qu’il n’y ait pas de rupture : elle va s’adresser à lui, peut lui donner un prénom (si elle n’en donne pas, c’est la sage-femme qui donne le premier prénom et la puéricultrice le deuxième, afin que la charge affective ne soit pas portée par une personne), mais aussi prendre des photos pour composer un album de naissance, et donc un carnet de vie qui va l’accompagner » explique la secrétaire générale de l’Ordre des sages-femmes, Isabelle Derrendinger, interrogée par LCI.
La chaine d’info a saisi l’opportunité donné par ce film pour s’interroger sur le mode de fonctionnement émotif des bébés nés sous X. En France, chaque année ils sont environ 600 dans ce cas. « Le psychanalyste américain René Spitz a été le premier à décrire cette nécessité, détaillant dans son livre De la naissance à la parole les différentes étapes du développement affectif de l’enfant, et particulièrement l’hospitalisme, cet état dépressif qui se manifeste chez certains enfants séparés précocement de leur mère » explique l’article. « Sans juger, on propose tout d’abord à la mère de passer un moment avec son enfant, de lui parler, de laisser une trace au nourrisson au-delà de l’acte de naissance, comme par exemple une mèche de cheveux. La question qui vient après, c’est comment construire un lien avec un nouveau-né quand une mère ne souhaite pas le construire. L’enfant aura alors une puéricultrice référente pour qu’il n’y ait pas de rupture : elle va s’adresser à lui, peut lui donner un prénom (si elle n’en donne pas, c’est la sage-femme qui donne le premier prénom et la puéricultrice le deuxième, afin que la charge affective ne soit pas portée par une personne), mais aussi prendre des photos pour composer un album de naissance, et donc un carnet de vie qui va l’accompagner » explique la secrétaire générale de l’Ordre des sages-femmes, Isabelle Derrendinger, interrogée par LCI.