Deux fortes explosions dans la zone des fuites
Soudure des tuyaux de Nord Stream 1 en juillet 2011. (Crédit : Wikipedia)
Ce ne peut pas être une avarie, ni une coïncidence, en pleine guerre en Ukraine : en mer Baltique, trois fuites de gaz distinctes se sont produites lundi 26 septembre au large de l’île danoise de Bornholm. De telles fuites simultanées dans des pipelines en acier récents et largement protégés par une couche de béton est tout simplement impossible par accident.
Les autorité européennes parlent d’autant plus d’un sabotage que les stations de surveillance sismologique suédoises ont détecté deux fortes explosions dans la zone des fuites. Ces fuites sont si conséquentes que des bulles de gaz de 200 mètres à 1 km de large se forment en surface. Une telle opération navale à plus de 70 mètres de fond est des plus complexes et n’a pu a priori être réalisée que par une poignée de pays, sans doute à partir de sous-marins de poche et de nageurs de combat ou de drones sous-marins.
Les autorité européennes parlent d’autant plus d’un sabotage que les stations de surveillance sismologique suédoises ont détecté deux fortes explosions dans la zone des fuites. Ces fuites sont si conséquentes que des bulles de gaz de 200 mètres à 1 km de large se forment en surface. Une telle opération navale à plus de 70 mètres de fond est des plus complexes et n’a pu a priori être réalisée que par une poignée de pays, sans doute à partir de sous-marins de poche et de nageurs de combat ou de drones sous-marins.
Au moment de l'inauguration du Baltic Pipe
À qui profite ce sabotage en eaux profondes ? Si les soupçons se portent en toute logique sur la Russie, les États-Unis ont pour leur part toujours été opposés aux pipelines Nord Stream. Ainsi, en février dernier, le président américain Joe Biden déclarait sans ambages dans une vidéo qu' "il n’y aurait plus de Nord Stream 2″ si la Russie envahissait l’Ukraine. "Je vous garantis que nous serons en mesure de le faire", précisait-il alors.
Mais ce sabotage intervient surtout, et ce ne peut être un hasard, la veille de l’inauguration par la Pologne, la Norvège et le Danemark d’un gazoduc d’une capacité de 10 milliards de mètres cubes de gaz par an. Il devrait justement permettre aux Polonais et aux Européens d’être moins dépendants des livraisons russes. Les premières livraisons via ce Baltic Pipe sont prévues pour le le 1er octobre prochain.
Mais ce sabotage intervient surtout, et ce ne peut être un hasard, la veille de l’inauguration par la Pologne, la Norvège et le Danemark d’un gazoduc d’une capacité de 10 milliards de mètres cubes de gaz par an. Il devrait justement permettre aux Polonais et aux Européens d’être moins dépendants des livraisons russes. Les premières livraisons via ce Baltic Pipe sont prévues pour le le 1er octobre prochain.