Langages spatiaux, spatialités, espaces… Autant de thèmes pointus traités dans la dernière édition de la revue Réseaux - Communication - Technologie - Société - publiée par La Découverte, et sortie cette semaine. La revue s'intéresse à l'ensemble du champ de la communication en s'axant tout spécifiquement sur les télécommunications. Orientée vers la sociologie, elle entend traiter les problématiques de la communication de façon pluridisciplinaire. Dans sa dernière édition, focus sur les cartes : la prolifération des cartes et des usages du terme « cartographie » sont ainsi passés au crible.
Vaste sujet et sujet ardu s’il en est. Mais utile, aussi, de s’y arrêter. Ainsi les cartes et la multiplicité du mot « cartographie » ont produit une forme d’évidence des codes de représentation visuelle de l’information. Pour autant, ces derniers seraient supposés s’adapter à tout : espaces, spatialités, topographies, topologies, territoires, réseaux, graphes, images de graphes... Les auteurs de cet ouvrage collectif sont là pour nous rappeler que les technologies cognitives ont une longue histoire. Elles ont en effet permis de produire des conventions qui possèdent leurs limites de validité, et peuvent donc être modifiées, mais pas oubliées.
Par ailleurs, la diversification des producteurs d’imagerie spatiale contribue à enrichir mais aussi à brouiller les codes de la communication visuelle, rendant possibles malentendus et fausses pistes. Les sciences sociales font un usage abondant de toutes ces ressources visuelles pour exploiter des données de plus en plus nombreuses sans forcément prendre le temps d’expliciter leurs choix et les conséquences sur l’activité de recherche elle-même. Des dossiers fouillés pour ne plus brouiller les cartes.
Réseaux, (N°195, Février-Mars 2016) Topographies et topologies – Langages spatiaux, spatialités, espaces par Dominique Boullier et Jacques Lévy (La Découverte).
Vaste sujet et sujet ardu s’il en est. Mais utile, aussi, de s’y arrêter. Ainsi les cartes et la multiplicité du mot « cartographie » ont produit une forme d’évidence des codes de représentation visuelle de l’information. Pour autant, ces derniers seraient supposés s’adapter à tout : espaces, spatialités, topographies, topologies, territoires, réseaux, graphes, images de graphes... Les auteurs de cet ouvrage collectif sont là pour nous rappeler que les technologies cognitives ont une longue histoire. Elles ont en effet permis de produire des conventions qui possèdent leurs limites de validité, et peuvent donc être modifiées, mais pas oubliées.
Par ailleurs, la diversification des producteurs d’imagerie spatiale contribue à enrichir mais aussi à brouiller les codes de la communication visuelle, rendant possibles malentendus et fausses pistes. Les sciences sociales font un usage abondant de toutes ces ressources visuelles pour exploiter des données de plus en plus nombreuses sans forcément prendre le temps d’expliciter leurs choix et les conséquences sur l’activité de recherche elle-même. Des dossiers fouillés pour ne plus brouiller les cartes.
Réseaux, (N°195, Février-Mars 2016) Topographies et topologies – Langages spatiaux, spatialités, espaces par Dominique Boullier et Jacques Lévy (La Découverte).