Dématérialisation des titres-restaurant : une initiative approuvée par l'Autorité de la concurrence
La dématérialisation vise également à alléger les charges administratives pour les restaurateurs, qui paient 3 à 5% de commission par titre, tout en offrant une solution plus pratique pour les salariés bénéficiaires. Un élément non négligeable pour les restaurateurs : près d'un quart d'entre eux ont avoué refuser les titres-restaurants papier en raison des commissions plus élevées sur ceux-ci.
Plafond des commissions : un dilemme sur le marché français
L'autre requête de la ministre déléguée du Commerce portait sur la mise en place d'un plafond pour les commissions. Très souhaitée par les restaurateurs, cette mesure a été rejetée par l'Autorité de la concurrence dans son communiqué. La justification avancée est liée à la crainte que l'imposition d'une limite n'incite toutes les entreprises émettrices à aligner leurs commissions sur ce seuil, ce qui aurait un impact direct sur les restaurateurs et réduirait davantage la compétitivité du marché.
Afin d'éviter cette situation, l'Autorité de la concurrence a recommandé l'introduction d'un régulateur et d'un agrément spécifique pour l'émission de titres-restaurants. L'objectif est de rétablir un jeu équitable en donnant aux commerçants la liberté de négocier avec tous les émetteurs, ce qui devrait, en fin de compte, entraîner une réduction des commissions et stimuler la concurrence sur le marché. Malgré des discussions ouvertes entre les parties prenantes, il est fort probable que la ministre du Commerce, Olivia Grégoire, suive les recommandations de l'Autorité de la concurrence.