Risque de pénurie : pourquoi on pourrait manquer de Perrier cet été






14 Juin 2024

L'eau minérale Perrier pourrait venir à manquer cet été 2024, avec une pénurie imminente qui guette cette boisson emblématique. La source de Vergèze, qui fournit l'eau de cette marque célèbre, est confrontée à une grave détérioration de la qualité de l'eau, mettant en péril la production continue de Perrier.


Une source d’eau en péril

La réputation mondiale de l'eau minérale Perrier est en jeu, confrontée à une crise qui affecte sa production. L'eau de la source de Vergèze, dans le Gard, connaît une dégradation alarmante de sa qualité. Cette situation problématique n'est pas nouvelle, persistant depuis plusieurs mois. Récemment, Nestlé Waters a dû suspendre l'exploitation de deux des sept puits qui alimentent la production de cette boisson prisée. 
 
Les origines de cette crise remontent à avril dernier, lorsqu'un puits fut fermé à la suite de la découverte de germes indiquant une contamination fécale. Cette découverte inquiétante a entraîné la destruction immédiate de près de deux millions de bouteilles, par mesure de précaution. Actuellement, la production de bouteilles d'un litre, facilement reconnaissables à leur couleur verte, est complètement arrêtée. Selon les informations de FranceInfo, cette interruption pourrait se prolonger jusqu'à la fin de l'été.

Quelles alternatives pour les consommateurs ?

Face à cette crise, l'entreprise a réagi en obtenant l'autorisation de produire une nouvelle boisson gazeuse aromatisée nommée « Maison Perrier ». Ce nouveau produit ne bénéficie pas de l'appellation d'eau minérale naturelle, mais vise à offrir une alternative aux consommateurs pendant que les problèmes de la source sont résolus. Parallèlement, les petites bouteilles de Perrier resteront disponibles, bien que leur stock puisse s'épuiser rapidement dans les mois à venir.

La situation critique à Vergèze n'est pas un cas isolé. 
D'autres sources, notamment dans les Vosges où sont embouteillées les eaux Hépar, Contrex et Vittel, rencontrent également des difficultés. Ces problèmes de qualité d'eau ne sont pas nouveaux et ont même poussé l'entreprise à adopter des traitements initialement interdits pour masquer les défis bactériologiques. En réponse, des agents de l'Agence régionale de santé Occitanie (ARS) et de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ont mené une inspection en mai, confirmant la gravité de la situation.