Santé : l’IMC va-t-il être remplacé par l’IRC ?






18 Juin 2024

Depuis des décennies, l'Indice de Masse Corporelle (IMC) a été l'outil de référence pour évaluer le surpoids et l'obésité. Cependant, une nouvelle mesure, l'Indice de Rondeur Corporelle (IRC), promet de révolutionner notre approche de la santé en offrant une évaluation plus précise et nuancée. Alors, qu'est-ce qui distingue l'IRC de l'IMC et pourquoi est-il considéré comme supérieur ?


IMC vs IRC : quelles différences ?

L'IMC, développé au XIXe siècle par Adolphe Quetelet, est une formule simple : le poids d'une personne en kilogrammes divisé par sa taille en mètres carrés. Cette méthode a l'avantage d'être facile à calculer et à interpréter, mais elle présente de sérieuses limitations. L'IMC ne différencie pas la masse graisseuse de la masse musculaire, ni ne prend en compte la répartition de la graisse dans le corps. Cela peut conduire à des évaluations erronées, notamment chez les athlètes dont la forte masse musculaire peut les classer comme obèses malgré une excellente santé.

L'Indice de Rondeur Corporelle (IRC), quant à lui, introduit une nouvelle dimension dans l'évaluation de la santé. Proposé par une équipe de chercheurs chinois et américains, l'IRC se concentre sur la forme du corps, en particulier sur la graisse viscérale. Cette graisse, située profondément dans l'abdomen, est un indicateur clé des risques pour la santé, notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète.

Contrairement à l'IMC, l'IRC utilise le tour de taille et les hanches pour évaluer la quantité de graisse corporelle totale et viscérale. Cela permet de mieux comprendre la distribution de la graisse, un facteur que l'IMC ignore. Des études ont montré que la graisse viscérale est plus dangereuse que la graisse sous-cutanée car elle est métaboliquement active et peut contribuer à une inflammation systémique.

Pourquoi l'IRC est-il supérieur à l'IMC ?

L'IRC offre plusieurs avantages par rapport à l'IMC. Tout d'abord, il est plus précis. En prenant en compte la graisse viscérale, l'IRC fournit une évaluation plus fiable des risques pour la santé. Une étude publiée dans le JAMA Network a analysé les dossiers médicaux de plus de 30 000 Américains sur une période de 20 ans. Les résultats ont montré une corrélation entre des IRC élevés et un risque accru de mortalité, confirmant la pertinence de cet indice.

L'une des critiques majeures de l'IMC est son incapacité à distinguer entre la masse musculaire et la masse graisseuse. Cette limitation peut entraîner des classifications erronées, comme dans le cas de Teddy Riner, le judoka français de 2,04 mètres et 130 kilos, qui serait considéré comme obèse selon l'IMC. L'IRC, en revanche, tient compte de la répartition de la graisse corporelle, ce qui permet une évaluation plus précise de la santé métabolique. En outre, l'IMC ne prend pas en compte les différences de morphologie et de composition corporelle entre les individus.